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| Sujet: Conversation pour aider la Lorraine. Sam 21 Sep 2013 - 10:48 | |
| Le gaucher s'amène discrètement dans le salon du Duc, propre sur lui, il est en uniforme de l'Escorte, et va se servir un godet, profitant du luxe, non sans une certaine appréhension, parce que les lieux sont tout de même intimidants pour un routier comme lui. Difficile toujours de se sentir à l'aise dans un salon. Son verre en main, il avale une gorgée et va près d'une table de travail, regarde un peu, feuillette les documents qui sont là, et finalement, pose son godet pour se mettre à rédiger. - Citation :
Faire un rappel des trois états, les tribuns ne font pas leur boulot !
- Le Tiers Etat : Gueux ! Ce n'est pas une insulte, c'est un fait ! Qu'on arrête de considérer que le terme gueux est une insulte, il n'est qu'une explication comme une autre à notre époque, nous sommes en 1461. Les Gueux, c'est la masse, celle sans laquelle les nobles ne bouffent pas, parce qu'ils ne travaillent pas de leurs mains, sauf pour tenir une plume ou une épée. Les gueux, sont donc les ouvriers, tout simplement, les paysans, et ce n'est pas une honte d'être gueux.
- Le Clergé : Curés ! Qu'on arrête de reprendre les gueux sur les termes utilisés : monseigneur, padré, curé, ou autre, comment voulez-vous qu'ils fassent la différence ! En 1461, ils ne savent pas qui est quoi, les différences dans les couleurs des chapeaux ou le reste. A part un cardinal qu'on sait qu'il est en rouge, le reste, c'est du pareil au même.
- La Noblesse : Nobles ! Là aussi, chacun à sa place ! Les nobles tutoies les gueux, c'est dans l'ordre des choses. Les nobles ne bossent pas de leurs mains, et protègent les gueux, et oui, c'est comme ça. Les gueux fournissent les tables, les nobles fournissent les épées et la justice. Ce n'est pas une tare d'être noble, ça l'est quand un noble se comporte comme un gueux.
Et pour guider un peu, il y a un texte magnifique qui devrait être envoyé à tous les nouveaux arrivants par les tribuns !
- Spoiler:
Le prêche de Neajdalf
Il y bien longtemps, je venais de dire ma messe dominicale, quand une foule, un peu bruyante pour ce lieu sacré, jeta au pied de l'autel un être aux yeux hagards et à la vêture des plus fantaisiste. Mes villageois parlaient tous en même temps, mais, je finis par comprendre que, s'il m'avaient amené cet étranger, c'est que pour eux il était possédé. Il disait que c'était sa première connexion depuis son ordinateur et qu'il cherchait la Faq ou au moins un guide pour l'aider à démarrer.
M'approchant du pauvre hère, je me rendis immédiatement compte que c'était la première fois qu'il voyait un prêtre aristotélicien, ou du moins qu'il n'avait pas une bonne opinion d'eux.
- Bonjour mon enfant, je suis, Neajdlaf ,le curé de ce village, Comment vous nomme-t-on ?
- L'on me nomme Newbie, contrairement à mon apparence je suis un elfe magicien, à la recherche de l'anneau des anciens
Un villageois m'interpella :
- Vous voyez bien mon père, il faut appeler l'Inquisition, ou les exorcistes, il est possédé que je vous dis.
- Du calme, mon fils, l'Inquisition a d'autres chats à fouetter, son but est de lutter contre les hérétiques reconnus et non pour brûler celui qui se perd un peu. Je sais que certains annoncent à l'enfant qui ne mange pas ses légumes que la méchante Inquisition va venir les brûler mais ce n'est pas son but ici. Quant aux exorcistes, attendons de voir ce qu'il en est de notre ami.
Le vagabond, l'air toujours aussi perdu, cria :
- Bon alors on m'explique ? Et qui peut me donner un peu de sa confiance ?
-Chaque chose en son temps mon fils. Pour vous prendre pour un elfe magicien vous devez réellement avoir eu un gros coup sur la tête. Alors écoutez l'histoire de nos royaumes. A l'origine du monde il n'y avait que Dieu immobile et plein d'amour, il a défini l'univers et accompli une série de miracles pour arriver à la création des animaux, des plantes et des humains. Donc soit vous êtes une plante, soit un animal, soit un humain. Ensuite Dieu n'a laissé la parole qu'aux humains et à une créature sans nom qui tente de pervertir l'humanité. Donc comme vous ne pouvez être cette créature qui n'a que la forme des ombres, vous ne pouvez être qu'humain.
-Ah oui, je vois mais, si je le veux, je peux être magicien quand même ? rétorqua l'étranger.
-Vous pouvez utiliser des tours pour divertir les foules mais aucun humain n'a de magie en lui. Certes, certains élus semblent bien avoir réalisé des chose prodigieuse, mais c'est grâce à leur foi en Dieu et non à une quelconque magie païenne.
- Bon admettons, mais Moïse ? Il a bien fait de la magie, non ? Hein ! Là je vous tiens non ?
- Je ne connais pas ce Moïse, j'ai bien lu des textes le concernant mais c'était des textes pour distraire les anciens, comme l'histoire de Noé et autres textes anciens qui circulent parfois.
- Bien ils sont dans la Bible non ?
- Pas dans celle de l'Eglise officielle des royaumes en tout cas. Je vais vous raconter notre histoire en quelques mots :
Dieu créa l'univers. Dans l'univers, Il créa le monde. Et Il peupla le monde de diverses espèces de créatures. Mais chaque espèce se croyait la préférée de Dieu, sauf l'espèce humaine, car elle connaissait le sens de la vie: l'amour. Dieu récompensa alors les humains en les nommant "Ses enfants". Mais les enfants de Dieu s'abandonnèrent au péché, encouragés par une des créatures ainsi rejetées par Dieu, a qui Il ne donna pas de nom. Dieu punit donc Ses enfants en détruisant leur cité, et ils s'éparpillèrent. N'ayant pas compris la punition, ils s'inventèrent des dieux multiples. Alors, Dieu, pour rappeler aux humains le sens de la vie, confia Son message à Aristote. Et ce message trouva sa perfection avec Christos (parfois nommé Jéisus Chistos).
Le vagabond demanda alors s'il devait oublier tout ce qu'il connaissait. Je tentai donc de lui répondre :
- Si ce que vous croyez connaître n'est pas directement lié à l'histoire des Royaumes et que vous désirez intégrer notre vérité historique, il y a sans doute beaucoup de chose à oublier oui. Le plus simple est parfois de tout oublier et de remettre à jour ses connaissances par des textes validés du royaume. N'oubliez pas que vous n'êtes qu'un vagabond encore il faudra du temps pour vous instruire et devenir un érudit.
Notre religion porte le nom d'église Aristotélicienne et est de source Aristochrétienne, c'est à dire qu'elle s'inspire à la fois des écrits d'Aristote, des Royaumes et de Christo. Son message est que pour se rapprocher de Dieu il faut se rapprocher du bonheur et trouver l'amitié aristotélicienne. Cette amitié n'est pas une amitié débridée mais une amitié respectant certaines règles dont la principale est qu'elle doit être désintéressée. Bien sûr, il y a différents type d'amitiés, mais vous trouverez ça dans nos bibliothèques où par vous même. Il y a dans chaque village un maire qui s'occupe de politique et de la gestion de la ville et surtout de son commerce. Il y a aussi un curé qui, lui s'occupe de religion et de la gestion de la foi des paroissiens. Le curé et le maire se doivent de collaborer au bien des citoyens et si l'un des deux juges que l'autre ne remplit pas sa mission, il peut intervenir pour tenter d'arranger les choses. C'est pour cela que certains maires s'occupent de religion et que certains clercs s'occupent de politique. Au-dessus vous avez le comte pour la politique et l'évêque pour la religion, mais vous découvrirez tout ça par vous-même, sachez juste que les guides politiques sont choisis par les citoyens lors d'élection, alors que les guides religieux sont nommés et révoqués par la hiérarchie de l'Eglise. C'est pour ça que si le peuple veut élire son curé comme Maire c'est le choix du peuple, et la hiérarchie de l'église ne ferra que veiller à ce que le clerc continue principalement à guider les citoyens sans oublier sa responsabilité de clerc.
Le vagabond semblait avoir compris.
-Ah oui, je vois, c'est plus clair déjà, et pour le reste que dois-je faire ? Pour manger ? Pour gagner ma vie ?
- Cela, mon fils, est moins de mon domaine, mais voici une liste de documents qui vous aideront à trouver votre place.
Livre de la Bibliothèque
- Merci mon ami, je vais voir si je trouve ma voie, dit le vagabond en attrapant son sac et sa bourse. Je vais de ce pas prendre contact avec les villageois à la taverne pour leur montrer que je ne suis pas possédé... et qu'ils peuvent me donner leur confiance.
Je souriais en le voyant partir, et je lui criai :
-N'hésitez pas à me contacter en cas de besoin.
J'ai appris plus tard que le vagabond était devenu un grand seigneur et que s'il n'avait pas rejoint l'église aristotélicienne au moins il n'avait pas d'idée préconçue sur elle et ne se laissait pas raconter n'importe quoi. Il faisait ses choix en connaissance de cause et non pour faire plaisir aux chimères de Hyérel.
Vous en pensez quoi, Thomas ? On pourrait s'en inspirer pour faire un texte moins religieux si vous préférez. |
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