Un pli. Quelques mots. Une base assez solide pour la faire déplacer de son terrier...
Syerry aura lu et relu ce que la griffe de l'homme aura noté sur le parchemin, mais l'inédit ne se lisait carrément pas entre les lignes. Ne connaissant pas le pourquoi du comment, elle s'était facilement décidée (vive la curiosité!) de faire le trajet d'ici jusque là. Toutefois, l'ancien Chevalier de foy ne pouvait, ni ne voulait, rencontrer la noblesse du Chlodwig portant la simplicité de ses vêtements habituels.
Après un bon bain, sans les fioritures des parfums à la rose ou de lavendre (ce qui endormirait le Duc ou la metterait elle-même en un état quasi comateux), la veuve Rosslyn s'était vêtue de ses beaux apparats de simple femme guerrière, rôle qui se devait être peu commun à l'époque mais qui étrangement était plutôt bien convié.
Ainsi donc habillée, elle pouvait quitter son terrier et aller préparer sa monture pour le chemin vers cette rencontre. Une fois le destrier sellé et notre petit boute d'entrain proprement montée et voilée de sa lourde cape, Syerry quitta sa résidence en le joli petit village de St-Dié pour se rencontre au grand Castel de Nancy.
Le temps passe, les paysages aussi et tout ce qui trotte en les esprits de la guerrière était les discussions entre elle et l'homme qui avait souhait de la rencontrer. Il savait que ses intentions étaient justes et que la fidélité coulait en ses veines. L'ont toujours été, le seront pour les temps à venir. Alors serait-ce possible qu'il avait bien songé à une suite pour elle. Une possible "coopération" pour le bien de la Lorraine qu'il eu quitté mais qui le retient néanmoins ? A voir et à découvrir, le Castel est maintenant bien en vue.
Une fois sa monture remise aux soins d'un jeune palefrenier, Syerry avait pénétré en l'immensité des lieux pour longer les couloirs jusque la salle indiqué dans le pli reçu.
Au loin, la silhouette reconnue de l'homme. Tout près, nichant sur les lèvres de la femme, un sourire qui s'étire. Certes que Syerry a passé de l'âge de jeune femme à femme d'âge mure mais ses traits demeurent toujours afriolants et aussi délicats qu'autrefois. Du haut de ses trois pommes et une demie tartelette, notre guerrière s'avance vers Chlodwig et ses mains se faufilent au capuchon qu'elle rabat en moindre temps contre ses fines épaules.
Votre Grâce ... dira t'elle alors qu'elle arrive à sa hauteur, levant le menton pour mieux assurer son regard bleuté en ses yeux. Elle aura ponctué sa salutation pour reprendre une fois qu'elle eu incline le chef avec respect.
Chlodwig. Le bonjour...