[RP]Bouchées à la Reyne

Gna et un pigeon de plus, .... une fois le sort donné à l'animal. Ce n'était pas le premier volatil qu'il renvoyait vers le Très Haut.

Entrant dans la salle qui était de plus en plus utilisée malgré son humeur, poussant du pieds fauteuils vérifiant les hallebardes accrochées au mur.
Fallait pas qu'un autre incident arrive.

S'assis sur la table tout en regardant le fauteuil du Duc, Haussa légèrement les épaules
Déroulant le vélin en se laissant tomber sur le bois de la table.
Vélin au dessus de lui parcourant les lignes une à une.

Citation :: A vous Scapin le Valeureux,

De nous Sarah Elisabeth von Hohenlohe,

mes salutations,

j'ai pris le choix de coucher encre sur cette page suite à une discussion avec la Dame du Tholy, femme de sagesse avec qui nous avons pu parler sereinement et à coeur ouvert de la Lorraine. Nous avons pu suivre également de loin la situation actuelle qui scinde la province en deux groupes s'opposant suite à vos désaccords avec l'Impératrice. La situation ne semble qu'empirer avec le temps et fait craindre une issue belliqueuse à cette escalade.

Nous pensons cependant qu'il peut exister une autre voie à la résolution de ce conflit que celui de la colère et de la passion destructrice pour le bien de la Lorraine. Aussi, je souhaite pouvoir vous rencontrer rapidement au sein de votre castel afin que nous puissions avoir ensemble une discussion posée sur la situation, ses causes et ses possibles effets. Si cela vous convient, faites moi prévenir et je prendrai la route sans attendre.

Sincèrement,

Sarah à son bureau avait décidé de tenter une dernière chose avant que tout n'implose, que la Lorraine subisse une situation qui avait dégénéré si vite et si intensément, que tout juste nommée il était déjà presque trop tard. Le tic tac résonnait dans la pièce et elle y voyait là l'ironie des choses. Quelques heures, elle n'avait que quelques heures pour obtenir un entretien qui pourrait préserver la Lorraine d'une guerre fratricide.

Elle avait fait envoyé missive au Valeureux et espérait qu'il accepterait de la recevoir pour l'entendre, pour échanger, pour trouver une issue qui convienne à chacun, sinon ce serait le sang et le drame. Comme début de règne au moins on pouvait dire qu'elle ne s'ennuyait pas!

il ne restait qu'à attendre en priant que la réponse ne se fasse pas trop attendre car chaque seconde rapprochait les pas soldatesques et le point de non retour.

Arrivant dans la salle de réception du Castel de Nancy, après avoir compilé par activité débordante au sein des divers organismes du pouvoir lorrain une correspondance accrue, il s'en vint voir le duc qui semblait songeur, lisant vélin en arquant ses sourcils blonds. La Lorraine glissait vers l'incompréhension, les lorrains étaient perdus. Cette situation frisait l'impossible, pour ne pas dire l'ubuesque. Le chancelier de Lorraine songeait déjà à ce que cela allait engendrer comme malheur, quel que fut la solution envisagée et apportée.
L'Antique savait ce que le duc attendait- ou tout du moins qui il attendait-aussi vint il faire son office de grand-maître des cérémonies (pour lequel il touchait pinuts) en s'approchant dans le dos du duc, puis lui parlant mezzo voce, il lui déclara

Votre Grace, Je vous prie, que souhaitez vous faire pour la Reine de Lotharingie qui vous attend?

Bon nombre d chose passait dans sa tête en lissant lé vélin.
Sorti de sa rêverie par la voie de l’ancien qu’il aurait reconnue parmi toutes celle du Castel ;
Heu, …. je souhaite en premier, …. lui répondre et l’inviter.
Quand à la suite
Regardant le plafond
Nous verrons, .....

Ah tant que vous êtes là je vous prie d’inviter la Présidente de la Chambre, le président du Conseil Constitutionnel ainsi que le Sénéchal.
Se leva en une fois et ce dirigea vers l’écritoire ou sur vélin il devait y coucher maintenant ses paroles et idées.
En premier aux Citoyens Lorrains

Citation :: De votre concitoyen et duc Scapin,
Au cher peuple de Lorraine et aux tiers concernés.

Suite aux invectives échangées de part et d'autre des camps en présence ; suite aux activités séditieuses et répréhensibles entreprises par un obscur conseiller ducal pour prendre de force le trône que les lorrains m'ont confié par leurs votes pour encore un mois ; suite aux propos complètements délirants d'un quelconque « ministre » dans son pays imaginaire qui gardera pour lui tenir chaud l'hiver, ses fantasmes punitifs ;
Faisant suite à une réflexion de ma part au vu des conseils qui m'ont été sagement prodigués par mes amis politiques les plus proches ; au vu de l'analyse que je fais ces dernières heures des propos du Vicomte et président du conseil constitutionnel Sabifax ainsi que ceux de Sarah Elisabeth ; au vu de la teneur des échanges dans la chambre de la noblesse ;
Je déclare publiquement par la présente que j'accepte, en tant que Duc de tous les lorrains, les propositions de médiations et de dialogue constructif faites par Sabifax et Sarah Elisabeth.

Pour être tout à fait transparent vis à vis des lorrains, je tiens ici à préciser ma position institutionnelle avant que débute les discussions : comme nous l'avions déjà expliqué lors de l'entretient avec Jade (ou plutôt tenté de le faire sans le moindre succès, en tout cas), ainsi que lors de mon annonce au peuple de Lorraine y faisant suite, tout ce que nous avons toujours voulu en tant que duc de Lorraine, est l'écoute et la compréhension enfin attentives des doléances portées par -selon les élections- la majorité de 50 à 70 % des lorrains depuis au moins deux ans et demi, (ainsi que la moitié des votes exprimés aux élections impériales depuis deux ans lorsqu'il y a des candidats pro-autonomie des provinces) et l'ouverture de véritables négociations concrètes avec l'entité impériale afin que la Lorraine et les Lorrains puissent recouvrer ce qui leur appartient de droit et qui leur a été volé : leur autonomie, leur souveraineté territoriale, et donc le respect de leurs droits, de leur histoire et de leur culture, aussi bien politique qu'héraldique pour ne citer que ces deux éléments fondamentaux.

En tant que duc élu, représentant les lorrains au nom de la Lorraine, je n'aurai aucun problème à taire mes opinions personnelles vis à vis de jade en tant que personne, et ainsi donc renouveler l'allégeance de la Lorraine -déjà faite depuis longtemps- à la représentante élue de l'empire son suzerain, si tant est que l'impératrice élue soit elle aussi disposée à revenir sur son refus de la reconnaître. Que l'on sépare la sphère du privé d'avec nos obligations féodales mutuelles, est un excellent premier pas en ce sens, que de mon côté je suis, encore une fois, tout à fait prêt à faire dans le calme, la paix et la bonne humeur.

« Je suis prêt à danser, mais faut-il encore être deux pour que le bal commence. » en guise de clin d’œil sympathique pour paraphraser l'un de nos personnages historiques lorrain, pour tout mot de fin.

Votre duc de Lorraine, Scapin.
A Nancy le douzième du huitème 1462

Relecture rapide s’est vers un autre vélin qu’il fit jouer sa plume.

Citation :: A vous Sarah Elisabeth von Hohenlohe, Altesse ou Régente Royale

De nous Scapin dict le Valeureux

Que le jour vous soit bon,

C’est avec joie et attention que nous avons lu votre vélin et y répondons favorablement.
Tant que l’espoir existe et que la vie nous anime il est toujours possible que de pouvoir s’entretenir.

Dès lors salle a été aménagée en Grande salle de réception du Castel de Nancy ou j’y ai fait inviter quelques représentants de la Lorraine, qui de mon avis ne doivent pas vous être inconnus et seront témoin de notre entretien

En le Castel de Nancy ce douzième du huitième 1462
Scapin

Voilà tout était fait restait à envoyer les coureurs de fond

Sarah avait reçu vélin et pigeon, qui ferait bon déjeuner avec quelques abricots. Le pigeon pas le vélin et dans le four le pigeon, pas lui qui allait boulottait les abricots non plus. Bref, Sarah avait donc reçu vélin et lu ce dernier avec concentration. Le contenu tira à la toute nouvelle reine un soupir de soulagement. Il restait la chance d'une issue pacifique à ce conflit au sein de l'Empire et elle ferait tout son possible en ce sens. Elle acquiesça également à l'annonce de représentants lorrains comme témoins de l'échange, elle n'avait rien à cacher de cette affaire, bien au contraire, elle était dans ce cas pour toute la transparence possible et la possibilité d'une issue diplomatique. C'est donc sans attendre qu'elle fit sceller sa monture... pour finir dans un carrosse sous l'oeil courroucé de son garde du corps qui lui maugréait à l'oreille qu'elle devait, encore et toujours, songer à sa sécurité. C'est donc vêtue de braie... jupons en raison d'une vassale prise de l'envie saugrenue de la rendre féminine que Sarah s'engouffra donc dans le coche et prit route vers Nancy.

Après quelques heures de chemins chaotiques et de poussière, ballottée en tous sens et le fessier tanné par l'exercice, La blonde sortit de l'habitacle, bien heureuse de retrouver la capitale. Ayant séjourné la veille sur Coussey pour de bien tristes circonstances, toute de blanc drapée, elle se fit donc annoncer au castel, attendant d'être reçue pour l'occasion.

Bien Votre Grace, il sera fait selon vos désirs...

Se reculant quelque peu, il sortit par une porte annexe de la grande salle pour se diriger vers son petit bureau de maître des offices. Bien installé, il s'empressa de rédiger les dits-courriers au nom du toujours duc de Lorraine. Il fallait qu'ils partent le plus vite possible, aussi recouru t'il à son service express de souris chauve, héritage scapinesque, qui étaient de bien meilleure efficacité à la pointe du matin que courriers endormis, manquant de sommeil par une nuit de beuverie. Ayant fait, il rédigea un ou deux autres rapports, puis s'en retourna vers la grande salle, pour informer Scapin de l'envoi de ses invitations.
Mais avant de pénétrer dans ce lieu, un serviteur lui fit signe qu'il souhaitait lui parler. S'approchant, l'homme lui murmura quelques mots à demi voix.

Comment? Déjà? Bien je m'en charge. Courrez prévenir le duc de l'arrivée de Sa Majesté.

Le serviteur fila à travers le couloir, pour bifurquer à angle droit vers la salle de réception, tandis que lui même se dirigea vers le grand vestibule d'accueil du Castel. en arrivant, il découvrit une pale jeune femme blonde, toute de blanc vêtue, qui attendait simplement.
Se courbant en une gracieuse révérence, la main sur le cœur, il lui déclara

Bienvenue, Votre Majesté, au Castel de Nancy. Je suis Caton le Censeur, chancelier et grand maître des offices de Lorraine.
J'espère que votre voyage ne fut pas plus éprouvant qu'il ne devrait dans de pareilles circonstances. En passant, recevez mes humbles condoléances. Maintenant, je sais que les affaires n'attendant pas, aussi si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire auprès du duc Scapin.

Nouvelle inclinaison, puis de trottiner devant elle jusqu'à la grande salle de réception.

Le chancelier parti prestement que pour envoyer les différentes invitations.
Regardant la salle un instant comptant intérieurement le nombre de fauteuil, il en avait bien plus que ce qu’il ne fallait pour une fois. Il était temps maintenant que d’aller lire les différents registres Ducaux ainsi que la situation militaire voir si cette nuit des déplacements avaient été perçus du haut des remparts.
Laissant ses vélins sur l’écritoire s’est par une porte arrière qu’il disparut. Couloir rapide qui menait vers le bas du castel ou il allait rejoindre les bastions des FDL.

Le temps que les invités arrivent et que Sarha aussi il aurait bien le temps de faire tout ce qu’il avait à faire

Sarah n'avait pas trainé en route, inquiète de l'ultimatum et de la course contre le temps qu'elle menait. C'est donc avec soulagement qu'elle vit arriver rapidement le chancelier et qu'elle inclina avec respect la tête en signe de salut.

Votre Excellence, c'est un plaisir d'être accueillie par votre personne. Mais derniers rapports viennent de me confirmer l'entrée des troupes impériales sur les terres de Lorraine. Il ne faudra que quelques jours pour qu'elles atteignent Nancy et le château. Nous avons donc fort peu de temps pour trouver un accord à l'amiable afin d'empêcher les combats et la dévastation. Je vous suis donc prestement.

Et d'emboiter le pas de Caton, maudissant ces chopines de dame comme il faut, révant de braies et de cuissardes pour arpenter plus aisément les longs couloirs du castel jusqu'à la salle de réception.... vide.

La jeune femme était en train de travailler sur un petit dossier qui lui était personnel dans son bureau de Gouverneur. C'est alors qu'on lui fit parvenir un courrier. Lorsqu'elle le lut, elle ferma les yeux et soupira d'exaspération. Ce n'était pas l'idée de quitter son bureau ou de participer à une réunion qui la faisait réagir ainsi, mais elle devait se changer... Déjà qu'elle le faisait deux fois par jour... Bon, pas le temps de grimacer, fallait bouger. Heureusement, elle avait fini son courrier. Elle l'envoya donc avant de passer dans ses quartiers privés pour enfiler sa robe avec laquelle elle était venue et poser sur sa tête, sa petite couronne de Dame.
Lorsqu'elle fut apprêtée, elle se rendit à la Salle de Réception. Elle vit sa cousine et Caton qui était déjà présent. Apparemment ceux-ci étaient seuls. Elle s'avança.

- Bonjour Votre Majesté, dit-elle en faisant sa révérence droite pour que sa couronne ne tombe pas.

Elle était fière de réussir cet exercice à chaque fois, se souvenant des nombreux de livres qui étaient tombés de sa tête avant d'y arriver.
Elle esquissa un sourire ensuite vers elle, heureuse de voir que leur conversation avait bien été appliquée. Elle vit par ailleurs que ce ne fut pas le seul conseil appliqué de par les habits que la reyne portait.
La louve se releva et salua le Chancelier de Lorraine avant de demander :

- Souhaitez-vous prendre place Majesté ? tout en faisant un geste de la main vers les sièges présents. Ou que l'on vous apporte quelques rafraichissements après le voyage que vous avez enduré ?

Précédant la reine de Lotharingie, il l'écoutait parler, tout en hochant la tête, à travers les couloirs du Castel.

En effet, Votre Majesté, les troupes commandées par Mike de Nauériels ont fait leur apparition sous les murs d’Épinal cette nuit. Pour l'instant, tout se passe bien, et il semble que l'armée ait arrêté sa marche. Mais sait on jamais...
Néanmoins, le temps joue contre nous tous, aussi si la résolution de ce conflit venait par le haut, cela faciliterait bien des choses

Enfin ils arrivèrent à la grande salle de réception. D'un geste, il se fit ouvrir par un laquais en livrée et d'une voix de stentor, déclama

Sa Majesté la reine de Lotharingie, Sarah Elisabeth von Hohenlohe von Dumb!

Et d'écarquiller les yeux de consternation devant ce triste spectacle.

Le spectacle du vide.

Scapin était assurément reparti vers d'autres cieux, encore en ballade dans tous les coins et recoins du Castel. Certes, ils avaient marchés vite, mais Sarah semblait quelque peu gênée au niveau de ses chaussures et Caton boitillait toujours des suites de sa navrure à la bataille d'Epinal. Néanmoins, le temps ne lui avait pas paru excessif.
Et personne dans la salle maintenant pour accueillir la Reine! Le chancelier bouillait à l'intérieur, même si rien de cela ne s'exprimait sur son faciès. Il fallait réagir, et vite.

S'approchant de la grande table, présenta la cathère ducale à la reine

Votre Majesté, si vous voulez bien vous donnée la peine...

L'invitant à s’asseoir, il en profita pour faire signe au page à la porte d'entrée de le rejoindre, et lui déclara

Je t'avais envoyé avertir le duc! Il est ou maintenant?
Parti Votre Grande Excellence! Quand je suis arrivé, il n'y avait déjà plus personne. Néanmoins, j'ai vu une ombre sortir par la porte de service, je pense que c'était lui, et qu'il se dirigeait vers les bastions.
Alors retrouve le, coglione, ou il va t'en cuire! File comme le vent! Va chercher Scapin, va!

Le page détallant à toute allure, Caton se retourna vers la Reine en maudissant intérieurement Scapoléon et lui déclara

Le toujours duc de Lorraine va bientôt arrivé, Votre Majesté. Souhaitez vous quelque chose? Un rafraîchissement? Quelques gourmandises?

Au même instant, Elenna rentra par la grande porte, et salua leur cousine d'un franc sourire, puis Caton, qui le lui rendit, comme toujours...

Sarah suivait d'un petit pas aussi rapide que possible le chambellan en maudissant intérieurement l'inventeur de tels engins de torture tout en essayant de se concentrer sur la discussion et sans pour autant se prendre les pattes dans les jupons de sa robe. Autant dire qu'elle bénit l'instant où ils se trouvèrent enfin devant la porte de la grande salle de réception. Souvenirs et nostalgie d'une autre époque où elle était toute jeune ambassadrice lorraine nommée par son père et où... Son père... Sarah se figea un instant et ferma les yeux, le revoyant pousser cette porte avec son éternel sourire amusé. Définitivement, elle réalisa en cet instant incongru que son enfance venait de s'envoler. Se reprenant, malgré un teint devenu plus pâle, elle sourit à Caton.

Oui, le temps joue contre nous. Ces armées ne sont pas venu pour faire joli ou se dégourdir les jambes, mais bel et bien pour faire respecter l'ordonnance impériale. Nous devons trouver au plus vite solution apaisée de résoudre tout ceci car l'impératrice ne fléchira pas. Je n'ai comme créneau pour trouver issue que le temps que les pas mènent les soldats sous les murs de Nancy. L'enjeu est de taille pour le bien de la Lorraine, de ses habitants et pour conserver au mieux une représentativité des voix élues aux dernières élections. J'espère sincèrement que le duc saura entendre ma parole, d'autant que même le Conseil Constitutionnel aurait tranché pour une reprise par la force du château.

C'est donc avec cette inquiétude qu'elle se redressa un peu, s'appuyant sur sa fine canne pour être présentée ... au vide. Heureusement pour la situation, Sarah n'était au fond pas du tout femme à se formaliser de la chose et tandis que le chancelier inquiet lui faisait prendre place et tenter de retrouver le duc partie à une de ses scapineries légendaires, elle déposa sa canne près d'elle et s’apprêtait à glisser ses pieds hors de ses fichues chaussures quand un doux minois fit son apparition. N'échappant pas aux Majesté et courbettes d'usage auxquelles elle ne se faisait pas encore, Sarah réenfila rapidement les petites tortures à ses pieds et se redressa pour venir déposer une bise sur la joue de la jeune femme, le naturel, revenir au galop, toutes ces petites choses qui faisaient qu'elle avait beau être devenir reine, elle serait pourtant toujours elle et n'avait pas le moins du monde envie de changer.

Bonjour ma cousine. Allez vous bien? Je viens pour ma part de guère loin ayant séjourné hier à Coussey pour... les obsèques. J'ai donc pu m'y reposer et la route n'a donc pas été trop longue.

Depuis le début de la crise il travaillait au sein du Conseil Constitutionnel à poser les bases d'une discussion avec Scapin. Il désespérait qu'un dialogue puisse s'établir pour trouver une solution pacifique avant l'arrivée de l'armée impériale. Et c'est au moment ou il n'y croyait plus guère, sachant l'armée aux portes de la Lorraine, que la réponse de Scapin tomba enfin. Ouffff. Il avait échappé un soupir de soulagement, espérant qu'il ne serait pas trop tard car le temps pressait maintenant. Et oui.... La date pour la récolte de ses mirabelles approchait et il tenait à superviser la cueillette de ses vergers. Le cru 1462 semblait prometteur et il était hors de question d'hypothéquer cette récolte. Oh que non...

Il suivi donc les corridors du château jusqu'au lieu de la rencontre et ne tarda pas à se présenter dans la salle de réception. Coup d'oeil circulaire en entrant. Léger sourire au coin des lèvres. Petit pincement quand il réalisa que le duc n'était pas là. Puis large sourire franc lorsqu'il se dit qu'ils arriveraient surement à trouver une sortie pacifique à la crise. Puis salutations et banalité d'usage. Les dames en premier.

Bonjour votre majesté.
Au moins, vous n'êtes pas trop dépaysé. Vous êtes une habituée des lieux.

Elenna. Je suis content de vous voir ici. Petit signe de la tête.

Caton... Merci de m'avoir écrit pour m'indiquer le lieu de la rencontre. Autre léger signe de la tête.

Il ne manque plus que le principal concerné.
Est-ce bien aujourd'hui que doit avoir lieu la rencontre ?

Le minuscule vélin m'avertissant de la royale venue avait fini dans l'une des innombrables poches de mon mantel, et j'eus à peine le temps de rendre présentable avant de me rendre sur le lieu convenu. En noir, comme de coutume... Mais c'était une teinte tellement commode pour bien des occasions ! Elle effrayait les novices de l'armée, elle passait inaperçue sur le rempart nocturne, elle était de circonstance pour les graves événements, et elle ne faisait pas d'ombre à l'éclat des mariées. Enfin, façon de parler, car la seule vierge que j'avais conduite à l'autel - Cassandre - était si petite qu'elle ne pouvait que demeurer dans l'ombre de l'Ours...

J'avais pris soin d'épingler mon dernier trophée en date sur le noir uniforme, sachant qui j'allais rencontrer. Le discret insigne des patriciens du royaume se glissa sans mal aux côtés des autres breloques que j'avais remportées au même rythme que les cicatrices sur mon torse. Celle-ci m'avait valu plus de cheveux argentés que de larmes de sang, mais le roi Leif avait jugé l'engagement équivalent.

Je saluai d'un signe de tête en arrivant les deux membres du conseil présent. En évitant soigneusement de saluer nommément Scapin, non par quelque grossièreté de ma part, mais parce qu'il était bien difficile de savoir sous quel statut officiel il opérait à présent. En tant de trouble, je prenais le visage des diplomates, et j'évitais les sujets épineux. Pas de "votre Grasce" ou de "seigneur duc", donc. D'autant qu'une seule personne était digne de mon plus beau salut ce jour-là. Poing au cœur, je m'inclinai devant la souveraine de Lotharingie.

- Soyez la bienvenue chez vous, ma Reyne... Sénéchal Einskaldir, à votre service.

La bise de la Reyne lui fit plaisir et elle n'en fut nullement choquée. A vrai dire, elle aurait voulu la lui faire directement, mais elle avait pensé que la circonstance ne s'y prêtait guère, étant une réunion officielle. Maintenant, si c'est la Reyne qui faisait le geste... Alors au diable les circonstances ! Elle lui fit un large sourire et répondit à son interrogation :

- Je vais bien, je vous remercie. Mes condoléances pour votre père... Je vais également lui rendre hommage après la réunion présente... Mais tant mieux si la route s'est bien passée.

A peine eut-elle dit ses paroles pleines de gentillesse que le président du Conseil constitutionnel entra. Il avait l'air un peu plus détendu que les autres jours, bien que l'absence de Scapin devait l'étonner. Pourvu que les gestes allant dans le bon sens continuent. Elle le salua :

- Bonjour Sabifax, je suis également ravie de vous voir et d'être là.

Un léger sourire se fit, bien qu'à cette idée, elle se sentit un peu stressée... Elle espérait que tous ne soient pas déplacés pour rien. Mais Scapin ne pouvait leur faire ce coup... Elle ne pouvait y croire. Sans doute était-il parti fouiner dans un couloir ou faire une chasse aux escargots le temps que tous soient réunis. Ces pensées s'effacèrent à l'arrivée du Sénéchal. Lui aussi était invité. Elle les regarda tour à tour, puis elle comprit que chaque représentant d'une institution lorraine avait été convié à la discussion. La Noblesse, le législatif, l'armée et la diplomatie.

Bien joué Scapin... pensa-t-elle en son for intérieur.

Bien, il ne restait plus qu'à l'attendre maintenant. En attendant, elle se permit de prendre place à la table, histoire de se décontracter avant que tout ne commence.

Il rageait et pestait en remontant le couloir sombre qui le menait à la salle de réception.
Cette porte dissimulée qu'il connaissait si bien.

Envoyant coup de pieds dans les vieilles armures qui avaient été entreposées dans le couloir

Bruit métallique qui résonnait dans le couloir si petit

CLINGGGGGGGGGGGGG GLONGGGGGGGGGG

Sac en peaux sur le dos d'un certain Lager machin ou il avait enfoui rapports et vélins qu'il n'avait pas encore eu le temps de lire.
Maugréant sur ces incapables de conseillers qui voulaient jouer le bras de force alors que comme fontaine ils avaient voulus les postes.

S'arrêtant devant la porte sombre respirant un instant la poussière que les ramures avaient envoyées dans le couloir, colla son oreille à la porte.

Des vois venait de la grande sale;, .... .

Tudjiu il avait du trop traîner ou bien s'était les esclaves qui s'afféraient à préparer la salle.

Décolla son oreille et pis verrait bien
Frappa à la porte
BOUM BOUM

Et d'une voie fluette qu'il pouvait prendre vu son âge jeune
Entrez

Comme si de rien était
merci merci

Entrant refermant la porte puis s'arrêta le fauteuil principal étant occupé ainsi que les autres.

S'avança un peu tout en restant caché par le fauteuil principal.

Altesse bonjour
Cela ne pouvait être que la nouvelle Reyne personne n'aurait osé, .... à moins que l'ancien que pour se faire plaisir
Il semble que vous ayez trouvé et que vous ayez fouettés vos cochers heu non vos chevaux que pour arriver prestement
Vous y avez mis les bouchées doubles

Déposant son sac sur la table sans autre forme.
Regarda les institutions représentées manquait juste un religieux.
Bon bhen tant pis il était pas encore hérétique jusque maintenant.

Léger mouvement de la tête aux représentants qui avaient répondus à l'appel.

Puis se tourna en une fois vers la Reyne.

Votre voyage s'est il bien passé ?

Sarah s'était levée pour saluer sa cousine et appuyée sur sa canne, elle se tourna alors vers le président du Conseil Constitutionnel qui entrait à son tour. Un sourire vint poindre à son salut qu'elle rendit d'une inclinaison de la tête.

Bonjour Vicomte. En effet, j'ai une certaine nostalgie à revenir en cette salle dans laquelle je n'étais plus entrée depuis fort longtemps. J'habitais encore Epinal à l'époque et je passais plus inaperçue. La belle époque de l'insouciance et des sorties de l'enfance. Père me répétait inlassablement de lisser les jupons de ma robe avant de pénétrer icelieu.

Regard nostalgique qui fit une nouvelle fois le tour de la salle alors que le Sénéchal faisait son entrée. L'homme était impressionnant et il y avait chez lui la sobriété et la rigueur des hommes d'armes qui trouvaient toujours écho chez la jeune Reiter. Légère inclinaison en réponse au salut de l'homme.

C'est un plaisir de vous revoir ici, même si les circonstances sont graves. Je suis persuadée que nous pourrons compter sur votre esprit avisé.

Les présentations faites, Sarah hésita : s'asseoir ou rester posée sur sa canne, là était la question.

CLINGGGGGGGGGGGGG GLONGGGGGGGGGG

Attention bruits lointains de Scapin en approche, tous à vos abris, il ne s'agirait pas de se prendre une pluie d'escargots.. Non?

BOUM BOUM

Un murmure qui quitte les lèvres de la reine, réflexe inconscient.

Qui est là?

Un petit sourire mutin, réflexe de la jeunesse qui est encore sa maitresse avant de reprendre un air plus conventionnel au salut du régnant de Lorraine.

Bonjour à vous. Je n'irai pas par quatre chemins et laisserai les mondanités vues les circonstances.

Le voyage fut en fait assez court car mon époux et moi séjournions pour la nuit à Coussey pour les obsèques de mon père. Il n'y a eu donc que quelques lieux à traverser pour rejoindre Nancy d'où mon arrivée si prompte. Je ne voulais tarder vue l'urgence de la situation. La paix de la Lorraine est en péril, et dès que je me suis vue confirmer à ma charge, je me suis empressée de tout tenter pour trouver une issue diplomatique aux tensions qui nous réunissent tous en ce jour dans cette salle. J'ai pris sur mon de vous écrire ainsi que de plaider le cas de la Lorraine auprès de l'Impératrice.

Je sais vos rapports tendus et l'importance dans ce genre de situation d'une médiation sereine et distanciée. L'impératrice m'a octroyé le temps du déplacement de ses armées pour tenter de trouver un terrain d'accord qui ne passe pas par le fer et a accédé à mon plaid de radoucir sa position à votre égard. Par contre elle est et restera intraitable sur sa condition de votre retrait du conseil ducal et du remplacement par un conseiller ducal neutre. Si vous accédez à son exigence de confier les commandes du duché à un autre conseiller et de quitter le conseil ducal, la sanction d'Ennemi de l'Empire serait immédiatement retirée et je viendrai de plus personnellement plaider en votre faveur pour appuyer votre bonne volonté et votre décision qui met en avant la protection du peuple lorrain sur votre position personnelle.

D'autre part, soyez assuré que de mon point de vue et pour ce qui est du royaume, la Lorraine garde sa place et son mérite entier au sein de la Lotharingie. Les candidatures des Lorrains sont prises en compte sans le moindre ostracisme et plusieurs d'entre elles ont déjà reçu avis positif au sein du Conseil. Enfin, j'ai personnellement entendu votre position sur la place des provinces au sein du royaume et je ne changerai pas d'avis quant aux promesses que j'ai pu faire durant la campagne. Le royaume n'imposera pas son diktat aux provinces comme cela a pu être le cas par le passé. Elles seront consultées, participeront à la définition des textes législatifs et ratifieront les lois impactants les provinces avec le régnant.

Fronça le sourcils en entendant la Reyne. Et calmement malgré que le sang bouillait en lui.

La paix de Lorraine n'est pas en péril mais bien la vue de l'Empire ? S'est L'empire qui craint de ne plus avoir la main, la poigne sur ces états.
Qui ne les respectent plus. Imposant petit à petit sa manière de garder un pouvoir qu'elle avait depuis la création. Prenant terres aux nobles imposant manière de gérance des terres . Tout en criant oui quand l'Empereur se chatouille l'oreille

Puis se dirigeant vers son sac et l'envoya dans un des coins de la pièce
Je vous passerais les vélins ou les armées, armées impériale qui ne semble que cela à faire alors que la menace gronde en d'autre lieux, invitent la population de Lorraine à se révolter ou des Conseillers Ducaux invitent leur frère à monter sur la capitale.
Je pense que cela n'a plus de raison en cette heure.

Puis se retourna vers la Reyne.
Nous ne sommes plus en négociation ici. Et j'en suis désolé
Je suis certain que vous avez connaissance l'annonce de Jade.

Je plie et je ne suis pas traître et en plus j'aurais droit à un procès que je réclame depuis plusieurs chants du coq.
et à l'issue du procès, ....

Pfffffffffffffff Scapin traître s'est scoue escargot cà, ... Non ?

Une négociation est bien quand les deux parties viennent avec leur légumes ou soldats si nécessaires. Négociation est possible

Ici certainement pas.

Puis comme il fessait sans aucun protocole.
S'assit sur la table

Qui sera Régent de Lorraine ? Et n'oubliez pas que les Lorrains ont votés pour moi.

Sarah écouta la réaction de l'homme avec peine. Elle savait l'homme fantasque mais profondément attaché à sa province et prêt à tout pour celle ci, même à aller au delà de certaines limites qu'il eut mieux valu ne pas dépasser. Mais il était comme elle un homme de valeur plus que de politique. Sauf que là où elle se mettait en retrait pour observer et réfléchir, son tempérament plus fort le poussait à ruer et c'était bien dommage. Pourquoi avait il fallu que ces élections s'éternisent tant. Elle aurait pu intervenir en amont et ne pas se retrouver au pied du mur à tenter d'offrir une issue à tous sans qur tout se finisse en bain de sang. Prenant un instant, elle inspira s'appuyant sur sa canne, si menue dans sa robe blanche face au régnant plein de prestance. En cet instant, il ne déméritait pas de son surnom de Valeureux et en silence elle l'admirait pour cela.

Je connais les raisons de votre action et je les comprends en partie, mais la forme mise a été inadéquate, et je sais que vous en avez conscience même si cela a été pour vous le seul moyen de faire entendre la voix de la Lorraine. Et l'Impératrice de son coté depuis quelques jours n'est plus vraiment Jade, elle est l'Empire. En cela il y a des choses qu'elle ne peut plus laisser faire car cela serait pour nombres des provinces impériales une marque de faiblesse. Les choses sont malheureusement allées trop loin, il eut fallu s'asseoir et discuter avant. Et je regrette d'autant plus de n'avoir pu intervenir plus tôt.

Le geste de retrait du statut d'Ennemi de l'Empire est en soi un geste de l'impératrice, le seul qu'elle puisse légitimement se permettre à l'heure actuelle vue sa position. En cela au moins votre statut au sein de l'Empire n'est plus remis en cause et vous pourrez défendre votre cause pleinement devant un tribunal. Participer à l'apaisement de la situation actuelle ne pourra en cela que largement jouer en votre faveur.

J'ai eu connaissance de son annonce en effet, elle reprend les engagements qu'elle m'a fait notamment sur le titre d'Ennemi de l'Empire. Elle s'engage en sus si vous démissionnez à ce que le conseil ducal puisse nommer par lui même votre remplaçant plutôt que de le voir imposé par les armes. Ce sera aux conseillers restants de statuer. J'espère sincèrement qu'ils sauront se décider rapidement mais ni l'Empire, ni le Royaume ne feront d'ingérence sur la décision que prendront les conseillers en leur âme et conscience.

Je sais que ce choix est dur et lourd de sens pour vous et que pour l'instant il doit vous faire bouillir les sangs. Je serais dans votre cas, je serais d'humeur à m'entrainer jusqu'à l'épuisement au maniement de mon épée pour calmer la rage de mes sentiments. Mais vous êtes un régnant et vous avez un peuple et celui ci mérite l'apaisement plutôt que les combats. D'autant qu'au final aux vues des forces en présence, les armées impériales reprendront le château et ce seront ces personnes que vous réprouvez qui gèreront le duché. Je vous demande de songer au choix de la raison.

Le regard de la jeune femme était posé, concerné, et quelque part impressionnée par cet homme qui même au pied du mur savait conserver cet aura qui le rendait atypique.

hum... hum...

toussota légèrement puis le vicomte ajouta.

Le choix du nouveau régent sera fait selon les lois Lorraines. C'est à dire que le choix appartient au représentant du Conseil Constitutionnel et à la représentante de la Chambre des nobles. Si il n'y a plus de duc, il n'y a plus de conseils non plus et nous repartons avec un nouveau conseil qui fera la transition.

Sarah se retourna vers Sabifax et s'excusa d'un signe de tête.

Pardonnez moi, il y a longtemps que je n'ai pas relu les lois lorraines. Dans tous les cas, oui la nomination se fera selon les lois lorraines. si le choix appartient légalement au représentant du Conseil Constitutionnel et à la représentante de la Chambre des Nobles, alors il n'y a pas de soucis là dedans.

Elle écoutait les diverses interventions, parfois bien longue de chaque des parties. Certains points lui firent froncer les sourcils, d'autres hocher la tête. Elle les regardait aussi, voyant les gestes, les attitudes. Habitude de FDL qui cherche le geste ou la parole qu'il faudrait arrêter dans son élan. Elle ne s'en débarrassera plus jamais.

Y a-t-il vraiment une forme adéquate à prendre avec l'Empire, quelque soit l'Empereur ou l'Impératrice, quand il s'agit de lui demander de changer et de mettre des limites à son pouvoir ? J'en doute... pensa-t-elle.

Mais bon, elle n'était pas là pour faire le procès de l'Empire. Ce n'était pas son rôle... Du moins, pas dans cette circonstance.
Et dire que celui qui avait été accusé traite à l'Empire sans une once de procès avant tant apporté à ce Duché. Création et formation des FDL, amélioration des mines, augmentation de la trésorerie du Duché et on en passait. Tout ceci, elle l'avait vu de ses yeux, certains de ces moments, elle l'avait partagé avec lui. Si bien, qu'à l'heure actuelle, et ce malgré ses agissements de gamins, elle ne le considérait pas moins qu'un ami. Elle osa donc prendre la parole en tant que tel, mais sans oublier la diplomatie et la prestance qui allait avec son statut et qu'elle devait garder :

- Votre Majesté, veuillez m'excuser, mais comme l'a dit Scapin, pour négocier, il faut apporter chacun quelque chose... Si notre Duc démissionne, il ne sera plus considéré comme ennemi à l'Empire, mais nous n'oublions pas qu'il aura tout de même un procès qui lui va lui tomber dessus dès qu'il sera levé du trône ducal. Quelle garantie a-t-il que la notion d'ennemi à l'Empire ne va pas ressortir lors de sa sentence, s'il y en a une ?
Ceci n'est bien sûr qu'une simple question pour éclaircir quelque peu la situation dans un pareil scénario...

Se tournant vers sa cousine inquiète Sarah lui sourit pour la rassurer, et lui répondit sans hésiter :

J'ai obtenu la garantie de l'Impératrice que la notion d'ennemi à l'Empire ne sera pas ressorti lors de la sentence. Elle ne reviendra pas sur la décision prise lors de son annonce de ce jour si la démission est effective dans les heures qui viennent avant que les armées ne se mettent en marche vers le castel.

Durant cette amorce de négociation, j'étais demeuré dans le silence, comme sis en recueillement sur mon siège à haut dossier, tandis que l'étrange pièce se mettait en place. Je n'eus pas de suite mon mot à dire, car en vérité il fallait d'abord laisser s'exprimer les deux antagonistes majeurs avant de glisser une timide réplique. Encore que le terme "antagoniste" me semblait fort mal à propos, car il eut fallu l'Impératrice présente en chair et os dans la pièce pour que les étincelles d'opposition jaillissent entre elle et le litigieux Scapin.

Pendant ce temps, j'observais longuement Sarah von Dumb. Je ne la connaissais en effet que de nom, et un peu de vue de par ma présence discrète à la chambre des Nobles. Je lui trouvai le sourire doux et le port aimable, et par sa gestuelle et les inflexions de sa voix, elle parvenait à glisser la main de fer de Jade dans un gant de soie. Une performance que le diplomate en moi salua du chapeau.

Mais le duc-bouffon était un homme plein de surprises, et pas toujours des meilleures. Malgré la bienveillance de l'interlocutrice et la relative clémence de la solution qu'elle offrait, je gageais ma solde que Scapin pourrait faire valser tout cela tel un château de cartes délicatement bâti. Seul lui pouvait d'un mot mettre un terme à cette querelle absurde, mais bon dieu... Pourquoi fallait-il que ce soit lui ?

Je pris néanmoins la peine de rajouter un mot qui me parut de circonstance. Maintenant que Conseil constitutionnel et Noblesse s'étaient exprimés, la voix de l'armée devait se faire entendre, même sommairement :

- Comme vous l'avez évoqué, votre Altesse, l'Impératrice nous donne pour tomber à un accord le temps qu'il faudra à Mike de Naueriels pour rejoindre la capitale. Comme secrétaire du Ministère, je comprends bien entendu l'intérêt de la présence de ce commandant sur nos terres, et je me plie aux décisions du Ministre Kran.

L'armée de Mike est censée rendre la Lorraine aux Lorrains au cas où nous échouerions dans notre discussion. Et seulement cela. Or, l'attitude du commandant est ressentie par beaucoup plus comme un couteau sous la gorge que comme la saine aide lotharingienne qu'il est censé incarner. Je pense que pour adoucir quelque peu le climat qui entoure ces négociations, il faudrait que le commandant demeure à sa place. Nous autres militaires sommes peut-être les chiens du royaume, mais Mike de Naueriels devrait apprendre à ne pas tant aboyer.

Le blondinet restait droit comme un bâton planté dans la fange. Nul transpiration aux pieds et sous les bras encore moins goutte d'eau salée ne coulait de son front.
Appréciant les paroles de l'altesse. Ecoutant les intervenants sans bouger . L'ours aurait été fier de lui pour une fois le troubadour avait trouvé la position du garde à vous. Mais surtout celle de garde

Bon nombre de chose restaient dans son esprit et il savait les Lorrains derrières lui.
Léger mouvement de la tête après avoir entendu le Sénéchal, dégageant sa longue chevelure blonde de son dos faissant voler ses cheveux dans l'air que pour venir se reposer sur son épaule Bhen vi il le valait bien non mais, ...

Passant sa main sur ses cheveux .

Altesse je suis heureux que vous le royaume ni l'Empire n'iront au dessus des textes Lorrains.

Les notions d'ennemi et tribunal restant dans sa tête. Alors Scapin ennemi de 'l'empire ca l'amusait quand même, .... .

Se tourna vers l'assemblée réunie tout en évitant de présenter son dos à la Reyne, paraît que ca fessait pas bien. S'écarta de quelques pas.

Ou vous êtes prêt à trouver régent ou régente ce qui de mon avis ne sera difficile.

Je demande que la Loi sur Révolte

Soit respectée

Citation :: Article 4.1 :
Afin de protéger les intérêts lorrains, la noblesse peut, suite aux résultats d'une enquête ou à un refus d'enquête de la part du Duc, voter la destitution du pouvoir en place en cas d'incompétence ou de préjudices avérés. Vote d'une durée de deux jours, à la majorité simple des voix exprimées.

Un Duc déchu perd tout les honneurs qui lui sont du, et peut être poursuivi pour Haute Trahison.

Sarah laissa échapper un soupir léger. La canne ne suffisait pas en cet instant à la jeune femme. Lentement, elle vint s'asseoir sur une cathèdre. Ainsi, Scapin avait décidé de privilégier la bravade à la Lorraine. Fermant un instant les yeux, elle laissa éventuellement à ses conseillers le temps de lui faire comprendre la situation. Pour elle, elle n'était que ce que les provinces avaient désiré qu'elle soit dans cette affaire : une médiatrice, un conciliateur. Si nulle conciliation n'avait lieu, alors elle se retirerait et laisserait parler les armes à sa grande désolation. Inspirant, elle chercha comment faire prendre conscience une dernière fois de la situation.

L'Empire et le Royaume n'iront au dessus des textes Lorrains si de votre coté, vous allez de votre coté dans le sens des décisions impériales. En refusant de démissionner alors que le Conseil Constitutionnel Lorrain a statué sur la situation, que les armées impériales seront aux mur du castel cette nuit même vous êtes bien conscients que la situation va droit aux combats et que ces combats vous en serez le seul et l'unique responsable? que les hommes et femmes qui cette nuit tomberont ne le seront que par votre entêtement dans une situation que vous avez seul créé et entretenu?

Ici, je n'ai pour seule action que de tenter de trouver une solution d'apaisement pour la Lorraine et de résolution rapide et sans heurts. Vous le savez depuis le début de cet entretien, le temps nous est limité, très limité. Il n'y aura aucun report ni atternoiement de la part de l'Empire. Cette dernière conciliation n'est due qu'à mon insistance extrême auprès de sa Majesté Impériale. Renoncer n'est pas une défaite si l'action a permis des choses. Imposer à son peuple les combats et la mort est par contre une défaite sans honneur aucun quand cela aurait pu être évité. Nous avons eu plusieurs jours pour tenter de résoudre la situation, vous avez pris votre temps, tourné viré, mais nous sommes en cet instant le pied au mur.

Acceptez vous de laisser la main à un régent de votre entourage pour le bien de votre peuple ou assumerez vous par votre choix de prendre sur vos seules épaules la responsabilité de ces combats fratricides?