L'histoire -vraie- de P'tit Lu' , le plus grand des nains volants.
Prélude (des Mestres de Bolchen) :
En l'an de grâce 1457, débuté un certain Lundi Noir au soir dans l'empire francophone mourant, la crise faisait rage. La Haute Connétablie Impériale était déposée, Bolchen édictait par la peur & le droit, sa Loi sur les Duchés & Comtés.
Un Vicomte savoyard, Lub de son rigolo prénom, osa ouvrir la bouche face à Guise et son irremplaçable cousin Chlo dans l'enceinte de l’Église à Rome.
Rendez vous compte : ce Lub avait été le seul à avoir eu l'outrecuidance, que dis-je ! la folie de commettre un crime de lèse majesté en répliquant maladroitement aux édits de droit souverains « Bolchen-iens ».
Grand mal lui en a prit.
Les deux nobles comparses, fort enclins à la facétie, décidèrent donc de lui montrer qu'on ne joue pas avec les grandes personnes. Comment ? Voyez plutôt !
« Blason moche. Taille ridicule. Nom à s' marrer » en conclurent-ils.
Lub ne tarda pas à se faire renommer « P'tit Lu » le nain... Note du bibliothécaire :
Voici les paroles, conservées partiellement, que Guise chanta d'abord au HCI, puis dans l'ensemble de la francophonie par la suite, étant à l'origine de la mythologie des nains savoyards – un « pléonasme » comme le faisait systématiquement remarquer l'auteur de cette chanson.P'tit lu le nain,
ne faisait rien de la triste vie
que son sort de petit
lui avait gentiment offert
Guise et Chlo décidèrent donc
de consacrer tous ses talents
dans le but de faire de lui
le plus grand des nains volants
[...]
Pour cet art qui consiste
à propulser le nain
sans trop d'éthique
le faire voler si haut
qu'en définitive on obtient
La Gloire de celui
qui fait le mieux voler les nains
[refrain]
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves engeances
l'Histoire de P'tit Lu
le nain qui voulait pas qu'on le lance
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves gens
L'histoire de P'tit Lu
le premier des nains volants !
Il fit rencontre de Guise qui de force l'enrôla,
et fut soumis par contrat
au lancer de nain abusif
où certains soirs de calvaire
on le lançait à plus de 18 mètres 10
Harnaché, sans casque au crâne
On aimait bien de lui qu'il plane
que sa dignité de petit, bien plus haut
dignité tellement plus précaire
que celui qui aime à faire voltiger le nabot
P'tit Lu le nain, volait si bien
que la renommée de son humiliation
devint de moins en moins petite
[...]
Les femmes le moquait
les hommes pariaient dans les coins
la hauteur du saut du plus aérien des nains
[refrain]
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves engeances
l'Histoire de P'tit Lu
le nain qui voulait pas qu'on le lance
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves gens
L'histoire de P'tit Lu
le premier des nains volants !
Riche à millions
Guise se vit un jour emmerder
par le précepte qui dit
"qu'il est interdit de donner
le corps d'un p'tit tel un objet
et d'en tirer son gagne pain
et que lancer de nain
était outrage à l'être humain"...
[refrain]
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves engeances
l'Histoire de P'tit Lu
le nain qui voulait pas qu'on le lance
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves gens
L'histoire de P'tit Lu
le premier des nains volants !
Et comme en toute fin fatale
P'tit lu le nain était à l'agonie
de se faire humilier en public
Guise prit alors le pari
de le faire partir vers l'au delà
dans un dernier saut mythique
[...]
Et l'on entend parfois son âme
entonné le chant de son drame
en la complainte du premier nain mort en coulisse
[refrain final]
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves engeances
l'Histoire de P'tit Lu
le nain qui pour se finir se lance
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves gens
L'histoire de P'tit Lu
le plus grand des nains volants !
[chuchotements]
Mes bons amis je vous rassure,
il ne fut que le premier d'une longue lignée
du temps béni où l'humour noir et la fumée
n'étaient point prohibés !