Zezinho Crieur
Date d'inscription : 29/06/2014 Nombre de messages : 630 Nom RR (IG) : Zezinho Localisation : Je m'enfile des chiantos, alors à ton avis ?
Champs et Metier : Intermittent du spectacle royaumesque. Voie : De l'autonomie et de la souveraineté Lorraine Poste(s) au Castel : Redresseur de torts anciens
- : I
| Sujet: Chroniques historiques de la Lorraine Jeu 20 Nov 2014 - 22:26 | |
| Une chronique politique de la Lorraine, née sous la plume des Mestres de Bolchen - du vivant de Guise, puis de ses descendants.- Spoiler:
- Citation :
Chronique politique « in gratibus » de la Lorraine
[...] Mai – 21 Juin 1455
Période BigMetal, gouvernance de coalition D2L + AMPL
La situation politique se dégrade inexorablement : conflits violents en place publique de Nancy, résultant de la crise institutionnelle aigüe au parlement. 1.Depuis de longs mois déjà, aucune forme institutionnelle de Parlement n'a apporté le calme et le climat propice au travail de réforme de l'État. Tout changement devient un échec. 2.Le Parlement a le pouvoir de bloquer toute nouvelle législation promulguée. Il est dirigé par Leviking et Destiné, qui n'ont aucune compétence avérée en droit.
Débat très tendu sur la légitimité de la « loi sur les signatures » (inéligibilité).
Les effets de la crise minière commencent à se faire ressentir; les commissaire aux mines et bailli sont très absents.
Début juin la crise institutionnelle atteint son paroxysme. Les dirigeants du parlement bloquent les nouvelles législations promulguées, s'octroyant un droit de blocage par effet rétroactif des anciennes lois en vigueur. Le 3 juin, sous l'impulsion du baron Ardarin Von Ruppes, le duc de Lorraine BigMetal promulgue la loi martiale, conformément à la constitution, fermant le parlement pour mettre fin au blocage institutionnel. En réaction, nombre de parlementaires et de membres du parti politique « Lorraine juste et solidaire » (L.J.S.) démontrent et propagent leur colère et indignation, faisant le lit d'un climat insurrectionnel sans précédent. La violence des propos et attitudes de part et d'autre est ahurissante.
Trois jours plus tard, les résultats des élections ducales donnent le parti L.J.S en tête avec 32,2% des voix, suivis par l'AMPL à 26,5%, D2L (sortants) 19,8%, les HM 12,4% et enfin RTL2 9,1%. Répartition par sièges : 4 LJS; 3 AMPL; 2 D2L; 2 HM, 1 RTL2 .
La tête de liste LJS, Nalfein, et celle de l'AMPL, Yanahor, se présentent pour assumer la charge de Duc. Après 4 jours de négociations âpres où chacune des forces en présence ne veut rien lâcher, où des tentatives d'achat de vote sont mises en œuvre, où Charles XI (HM) tente de se présenter et se retrouve seul, Yanahor se retire et appelle à voter pour la tête de liste « Héritiers du Mirabellier » (HM) qui devient duc de Lorraine par 8 voix en sa faveur (coalition AMPL + D2L + HM).
21 Juin – 20 Août 1455
Période Hazgard, gouvernance « d'union », inclinaison LJS.
Mandat qui débute sur la vague du précédent, les réformes économiques du conseil continuant de faire l'opprobre de la place publique, des élus et membres du parti LJS.
Au bout de deux semaines Ardarin donne sa démission au duc, qu'il notifie dans un courrier rendu publique. 1.Il s'y dit « […] las des blocages des boulets et de l'impossibilité de mise en œuvre des réformes », qu'il juge « nécessaires ». 2.Il partira peu après du territoire lorrain, dans le vacarme de ce choc retentissant.
Il lui succède Renard-Rules au poste de Porte Parole du Conseil, charge qui consiste en Lorraine, à seconder le duc dans les domaines de la communication et de la tenue de l'administration de l'État. 1.Dès lors, l'esprit de la rhétorique LJS donne le ton de la gouvernance « d'union ».
Crise Leviking : Le commissaire aux mines (LJS) divulgue des informations secrètes, internes au conseil, violant le devoir constitutionnel de réserve. 1.Mise en procès pour Haute trahison, mort de celui-ci s'en suit.
Crise Thor_ : Le maire (LJS) de Toul part avec la caisse de la municipalité, avant de revenir sous la pression du scandale soulevé (?) 1.Mort de celui-ci, liquidités jamais recouvrées.
Les mines continuent de se dégrader dangereusement, causant des pertes que l'activité du commissaire au commerce Enorig (D2L), compense jusqu'à présent, de même que sous le dernier mois du précédent mandat.
Crise Yanahor : Le juge de Lorraine critiquant avec véhémence, et le verbe haut en place publique « l'incompétence, l'ignorance et la gabegie » des élus LJS, le duc lui ordonne en conséquence de démissionner, décision qui ne se fera, non sans perte et fracas : de même que pour Ardarin, Yanahor règle ses comptes dans un vacarme là aussi retentissant.
Activité décrétale « superficielle ». 1.Proposition de réforme du Parlement qui n'aboutit pas. 2.Aucune réforme d'ampleur entreprise.
Fin de mandat marqué par les conflits violents sur la scène publique, entre la leader du parti « Harpies de Lorraine » Destinée, et les membres de D2L, dont notamment Enorig et son lieutenant, Guise. 1.Opposition théorique entre « démagogie » d'une part et « élitisme » de l'autre.
Les élections donnent LJS en tête pour la seconde fois avec 34,4% des voix, prouvant le travail de fond effectué sur leur base d’Épinal et de Toul. Suivis par les URL (fusion AMPL - HM) avec 29,5%, D2L 21,6%, Harpies (HL) 14,5%. 1.Répartition par sièges : 4 LJS; 4 URL; 2 D2L ; 2 Harpies.
La tête de liste LJS, Joséphine, jouissant d'une grande popularité à travers son rôle de tribun d’Épinal et de son investissement pour cette ville, après une première expérience peu concluante de prévôt sous le conseil qui s'achevait, se présente pour la charge de Duchesse « in gratibus », contre la tête de liste D2L; Flamininien de son nom, président de son parti, présent au conseil depuis la création de la Lorraine ou peu s'en faut, aux postes notamment de Porte Parole et de capitaine. Jouissant du soutient d'une partie de la direction de l'URL, le candidat D2L pense pouvoir obtenir une courte majorité, mais les élus URL ne l'entendent pas de cette oreille, et, aux votes déjà assurés des Harpies + LJS (6voix), 3 des 4 élus URL votent en faveur de Joséphine, faisant d'elle la nouvelle duchesse de Lorraine. 1.Explosion de l'URL en conséquence connexe.
La rhétorique de « proximité » et de « solidarité » prend le pouvoir en Lorraine, au grand dam des « historiques fondateurs » et de la noblesse quasi unanime. 1.La victoire de la coterie LJS marque le départ hors des frontières d'un grand nombre de Nobles (au rang desquels Enorig, Flamininien, Yanahor), notamment en Guyenne dans le Royaume de France.
20 Août - 19 octobre 1455
Période Joséphine, gouvernance L.J.S.
La rhétorique LJS est mise en application.
Période de crispation de toutes les crises.
Crise financière: Alors que les finances sont déjà dans un état très difficile, la démission immédiate de la duchesse de l'Aigle Enorig, commissaire au commerce ayant maintenu à flot les finances depuis 5 mois, malgré des mines en constante détérioration (cf épisode précédent), marque l'écroulement des dites finances ducales. 1.Malgré les tentatives et la volonté du commissaire au commerce suivant (Khéops) et du commissaire aux mines (Loupfenril), tous deux LJS, les caisses continueront inexorablement de se vider, n'obtenant pas les résultats de la précédente CaC. 2.Les salaires des mineurs sont augmentés, promesse de campagne LJS, alors que les caisses sont vides, alors qu'aucune rentrée nouvelle ne se fait: les déficits se creusent.
Crise « d'engagement » : Cette période voit des mises en retraite massives au conseil, voit des élus s'adonner à un absentéisme et à des démissions en série, notamment de la part des élus LJS, qui pourfendaient pourtant le système.
Crise institutionnelle et législative : La seule réforme d'ampleur entreprise, celle du parlement, se voit retoquée par la Haute Assemblée Lorraine, qui l'estime « projet par trop inconsistant et ne modifiant pas la logique ayant conduit à sa fermeture. ». 1.Mise en place d'une commission paritaire, qui n'aboutit à aucune réforme ou consensus de travail concret. 2.Tentative de passage en force, crise institutionnelle atteignant son paroxysme, avec un conseil isolé, n'ayant plus aucun rapport constructif avec la HAL, sa structure étant d'ailleurs devenue inadaptée. Les membres de la HAL finiront par avoir le dernier mot, non sans pugilat en place publique, avec force et mots d'une véhémence, là aussi, sans précédent. 3.Dès lors une activité législative quasi nulle, d'où une situation d'immobilisme et de blocage total.
Crise militaire : Un OST à l'organisation passéiste, illisible, non réformée en profondeur depuis de nombreux mois, des salaires impayés. 1.Les suites de l'affaire Thor_ où des sommes ont apparemment été détournées par un prétendu clone ou réincarnation du mort, un procès qui traine en longueur n'aboutissant à aucune sanction. 2.Mise en accusation et condamnation pour Haute trahison du connétable Michaella (LJS) pour différends graves avec la duchesse et démission inopinée de celle-ci, comme le prévoit la constitution lorraine d'alors.
S'en suivra une crise ouverte au sein du parti LJS, où les différents courants d'amitié se déchirent suite à cette affaire et à la pression journalière mise sur ses éléments dans un pugilat des plus sales, parallèlement aux attaques politiques en règle de la coterie D2L, notamment de Guise Von Frayner. Citation : « Vous et votre conseil faites tout sauf de la politique. Quand est-ce que vous aurez le courage d'arrêter de faire de belles promesses ? D'au lieu de vous noyer dans la démagogie, enfin vous mettre au travail, concrètement ? Quand est-ce que vous écouterez les « anciens » pour sauver l'État ? ».
« L'affaire de sorcellerie » : Leviking, pourtant mort précédemment, est avéré être un sorcier par la Justice divine de l'Inquisition. En effet, celui-ci présent sous deux nouvelles identités à la fois dans le parti LJS et Harpies, en sus de deux autres identités, se fait démasquer, dénoncer (les détails précis n'ont pas été révélés) et brûler vif. 1.Sous le feu du scandale, sous le feu des insultes et des attaques incessantes, notamment de la part de Guise qui achèvera le travail déjà fort entamé par Ardarin, Yanahor et Enorig précédemment, Destinée se suicide, non sans avoir dissout et fermé son parti, les Harpies, au préalable.
Fin de mandat sous le signe de la crise généralisée permanente.
C'est dans ce contexte qu'ont lieu les élections, voyant une liste au nom fantaisiste, « CHABAL », les remporter avec 29,4% des voix, suivis par l'URL avec 20%, puis le PRL (fruit de la scission de l'URL) 18,1%, LJS (les sortant) 17,2%, et D2L, en pleine période transitoire, 15,3%. 1.Répartition par sièges : 4 CHABAL; 2 URL; 2 PRL; 2 LJS; 2 D2L.
La tête de liste CHABAL, Sthoreal, se présente pour le poste de Duc contre Morphée Von Frayner, tête de liste URL. 1.Après négociations de programme et de postes, alors que l'AMPL va bientôt se reformer autour de Yanahor (retour en Lorraine), Sthoreal(idem) et Pirlet, en réunissant les élus CHABAL et PRL, soit 6 voix, D2L fait basculer l'élection en se prononçant en faveur de la tête de liste URL, Morphée, réunissant une majorité de voix plus rapidement que la nouvelle AMPL. 2.Bon sang ne saurait mentir ? Toujours est-il que Guise, après consultation de Flamininien et d'Enorig, qui venaient de lui laisser la présidence du parti D2L, fait le choix de cette alliance « contre-nature politique », mais pro-familiale, avec la conviction qu'il aurait bien plus de marge de manœuvre pour appliquer ses idées et mettre en œuvre la matrice des réformes déjà esquissées dans l'enceinte du bureau politique de D2L, durant tout le mandat précédent.
19 Octobre - 25 décembre 1455
Période Morphée, dite « période de toutes les ruptures », gouvernance « d'union ».
En accédant au poste de Porte Parole, Guise (nouveau président-directeur de D2L), va se voir en charge de seconder la duchesse, selon les prérogatives définies par Ardarin antérieurement, ainsi que de gérer l'administration de l'État.
Conjointement avec Ecaterina élue sur la même liste, accédant au poste de chancelière, Œdipe (URL) à celui de Juge, Sthoreal celui de commissaire aux mines, et Loupfenril bailli, une effervescence intra-conseil, une émulation nouvelle de travail et de réformes se fait jour alors.
L'économie est à nouveau à charge des élus LJS (Khéops, Loupfenril) pour les postes de CaC et de bailli.
Les deux premières semaines sont riches de grands débats très animés, de travail préparatoire que ce soit -surtout- dans le domaine législatif mais aussi de la création de l'impôt pour résorber les déficits (il n'y avait jamais eu de prélèvement d'impôt en Lorraine depuis sa création).
Survient alors la « maladie » fulgurante de la duchesse, ne pouvant plus assumer ses fonctions, d'où en résulte une période de crise interne comme externe qui s'ouvre de nouveau, la vacance du pouvoir entrainant et aiguisant toutes les ambitions.
Après une semaine et demie durant laquelle l'appareil d'État se retrouve totalement paralysé, un vote non-conforme est mis en place pour désigner un régent, situation jamais survenue alors. 1.Du fait du regroupement des élus CHABAL et PRL dans l'entité AMPL, regroupant comme dit précédemment 6 voix, dès lors majoritaires du fait de l 'absence totale de la duchesse (6voix sur 11 = majorité de facto), le candidat porté par ce groupe, Sébastien Pirlet (Sthoreal ayant récusé de le devenir), devient régent. Il devance ainsi les « candidatures » Œdipe et Khéops. 2.Le groupe D2L, face à la non-conformité de ce vote, transmet une fin de non-recevoir et ses élus ne participent pas à ce que Guise a appelé «cette mascarade illégale ». 3.S'en suit dès lors moult troubles internes au conseil, encore plus en place publique, où le nouveau régent, intronisé postérieurement « in gratibus » (par demande écrite faite en silence par le dit nouveau régent), se fait conspuer et copieusement insulter par les membres de son propre conseil et de nombreux lorrains « lambdas ». 4.Sa légitimité ne « tient qu'à un fil », à savoir celui de la majorité « in gratibus » AMPL au conseil.
Suite aux appels au calme et à ceux exhortant le conseil à la poursuite des travaux de réforme législatifs sous l'égide du groupe D2L, lesdits travaux reprennent.
Dès lors face à la faiblesse du régent, à l'absence totale de stabilité, le porte parole, Guise, se retrouve en première ligne pour la conduite législative et exécutive du conseil. Il devient le véritable « Duc de l'ombre ». 1.Intense activité législative, réformes tout azimut, réécriture, conception sans précédent de textes « réguliers ». Mise à jour massive et tri sélectif de la grande galerie: 2.Toutes ses propositions de réforme sont acceptées à l'unanimité. Fait historique et politique. Le retard accumulé depuis la fin de la période Bigmetal, dû aux blocages de l'appareil d'État, est rattrapé et outrepassé.
C'est ce qu'on a appelé à postériori « la grande rupture » : l'appareil législatif d'État reprend toute sa place, de façon éclatante, en Lorraine.
Dans le domaine économique, après des semaines de débats, mise en place de la première levée d'impôt en Lorraine, afin de tenter d'enrayer partiellement le déficit de la trésorerie. 1.Les caisses atteignent le montant de -20 000 écus avant le changement de CaC par le régent. 2.Le régent remplace Khéops (LJS), absente et n'assurant plus pleinement ses fonctions d'après ce qu'il en était visible, par Sthoreal. 3.Le déficit va alors plonger à -30 000 écus, du fait de la transition qui se fait de façon totalement anarchique, où de nombreux contrats seront perdus : le conflit né de ce renvoi non-concerté et sans préalable de la précédente CaC, voulant ainsi se venger par un défaut de communication vis à vis du nouveau CaC, expliquant très probablement cela. 4.Le déficit finira par être réduit à -23 000 écus, au moment de l'entrée en fonction de la nouvelle mandature.
Dans le domaine diplomatique, l'intense activité de la chancelière au niveau ducal et « impérial francophone » conjointement à la duchesse -lorsqu'elle était présente- aboutira à la signature de quelques traités de renom à postériori, dont celui sur les forces armées de l'Ordre des lames.
Le domaine militaire, se verra toujours suspendu à la mauvaise santé des finances, et le début des travaux sur la mise à jour du code militaire n'y fera rien. Aucune réforme d'ampleur n'est entreprise, en dépit des promesses de campagne de la candidate devenue duchesse.
Après plus de trois semaines d'absence forcée, la duchesse sort de son état de « malade », revient sur la scène politique, prête à recouvrer ses fonctions. 1.Ceci provoquera la colère (organisée) des membres du groupe AMPL et apparentés, mais ce tumulte n'atteindra pas le conseil : La duchesse y reprenant sa place et retrouvant son statut « in gratibus » ensuite. 2.Après quelques tergiversations notamment dues à un maladroit report du nombre de postes AMPL/URL, les travaux du conseil reprennent leurs droits.
Les dernières semaines voient la poursuite massive des réformes sur la législation régulière (codex, Lois cadres, chartes).
Réintégration de Loupfenril (qui avait démissionné suite à l'éviction de Khéops de son poste de CaC) non sans quelques heurts « légaux » par le biais d'une nouvelle démission dans le groupe LJS.
La fin du mandat voit les conseillers Œdipe, Ecaterina et Guise se faire anoblir pour leurs mérites, dans ce qui constitue une période aux multiples remouds publiques et internes au conseil. Un mandat chargé de ruptures (politiques, partisanes, législatives, exécutives etc) avec un « animal politique en puissance », Guise, s'imposant comme l'instigateur de la réforme législative du corpus juridique de Lorraine, en même temps que la figure de proue de la communication « étatique ». Plus aucun sujet n'est désormais « tabou », après pourtant près de 6 mois de blocage et de crise généralisée.
Les élections qui en découlent sont plus apaisées, et voient la machine de guerre électorale AMPL finir en tête avec 28,3% des voix, suivie par D2L avec 26,7%, PL (phenix lorrain) 26,1%, et LJS 18,8%. D'où 4 AMPL, 4 D2L, 2 PL et 2 LJS.
25 décembre 1455 - 19 février 1456
période de gouvernance D2L + AMPL - réformisme forcené, conservatisme modéré
Avec l’élection de Guise à l‘unanimité des votants après le troisième tour de votes (Ni Sthoreal, soutenu par l'AMPL et une partie de D2L, ni Œdipe soutenu par les autres n'ont obtenu de majorité lors des deux précédents tours), c’est toute l’agitation et le long chaos de la période précédente qui prend fin brutalement. Du jour au lendemain, pour la première fois de l’histoire lorraine, plus une seule querelle ou contradiction publique en gargote durant près de 2 mois. Que ce soit par crainte de la répression du nouveau duc, essoufflement naturel des oppositions, véritable adhésion, ou autre, toujours est-il que le silence se fit face à Guise.
Si ce n’est le début de la période guiséenne de la Lorraine, tout du moins certains éléments tendent vers la fin de la vacance du pouvoir dans le duché.
Réformes juridiques et institutionnelles : Avec la coopération de quelques conseillers et surtout membres de la HAL; 1- Le duc écrit le premier droit institutionnel des royaumes. 2- Le duc réécrit la constitution enrichie de celui-ci. 2- Le duc réécrit les statuts de la HAL et ses prérogatives, en fait le fer de lance de l’État lorrain. La réforme faite pour l'élite influente de la noblesse, exclue les prélats, époux, étrangers, héritiers et autres seigneurs de celle-ci pour retrouver une composition adaptée à sa mission. Mission rationalisée permettant à la HAL de retoquer à effet contraignant tout texte du conseil, sans limite de temps à compter de leur promulgation, jugé néfaste pour la Lorraine. De même tout texte à portée constitutionnelle ou institutionnelle ne peut être promulgué sans l’accord et la participation à l’écriture de celui-ci par la HAL, dans ses locaux. Cas contraire rendant caduque de fait ledit texte. 3- Le duc finit de réécrire ou d’écrire la quasi-totalité des textes de lois présents en grande galerie -excepté le codex- dont s’inspireront aujourd’hui encore les lois du duché. 4- Tous les textes fondamentaux sans exception sont votés à l’unanimité du conseil ducal et de la HAL, pour la première fois de l’histoire lorraine. 5- Le parlement est ré-ouvert selon la mouture voulue par le conseiller spécial du duc, Ardarin. Cette assemblée sera dès lors faite pour apprendre et proposer et non plus légiférer, bloquer ou commander sans légitimité le conseil ducal élu et la noblesse lorraine.
Suite à ces réformes, une véritable oligarchie juridique et institutionnelle, basée sur les nobles historiques du duché, mais aussi quelques « opposants » compatibles tels que Joséphine (leader LJS) et Morphée (PL), voit le jour. La machine d’État fonctionne à nouveau.
Réformes économiques : Sous la plume d’Ardarin « l‘Intendant » , de nombreuses lois commerciales sont promulguées, réglementant étroitement la vie économique du duché, dans l’optique de l’auto-suffisance pour l’essentiel, et d’exporter les surplus de production. C’est surtout le mode de gestion et l’état d’esprit vis-à-vis des finances qui a changé lors de ce mandat. Adepte d’une politique rigoureuse de contrôle des dépenses, le duc impose à ses conseillers économiques (Kheops, Marjolainne, Loupfenril) ladite rigueur. Baisse du salaire des mineurs, interdiction de toute dépense qui ne soit pas indispensable sous peine d‘exclusion immédiate, font passer d’environ 23500 écus à moins de 3000 écus le déficit du duché à la fin du mandat. La récupération économique fait retrouver un niveau d’endettement à peu près comparable à celui sous le mandat d’Hazgard.
Le procès pour Haute trahison de Yanahor. Dans l’accord conclu avec les PL (Cassandre, Œdipe), Guise s’est engagé à accepter la mise en procès de Yanahor, le chef de l’AMPL, allié de D2L. Vis-à-vis de l’AMPL, Guise s’est engagé de respecter scrupuleusement le droit et son application. Plus provoquée par la haine existante entre Cassandre et Yanahor qu’autre chose, la mise en accusation cumule les fautes de forme et de procédure. Gardant le silence sur cette affaire jusqu’au jugement par la « justice du duc » (disposition écrite auparavant par Guise), le verdict doit se plier à la réalité juridique : pour vice de forme et de procédure, Yanahor est acquitté. Ce fait de justice provoquera la « rupture» de l’union sacrée autour du Duc. Dès lors Cassandres -essentiellement au sein du conseil- avec son parti la relayant à St-Dié et au parlement, émettra l’idée que Guise et Yanahor agissent de concert, s‘opposant plus ou moins ouvertement au Duc. Elle avait sans doute oublié que D2L et l’AMPL étaient dorénavant liés, et que Guise était implacable vis-à-vis de ses opposants. Résultat, le duc corrigea sans ménagement sa conseillère jusqu’à la fin du mandat, faisant taire dans l’œuf tout esprit de discorde au sein du conseil. Cet épisode ne provoqua pas d’esclandre ni de tumulte particulier en gargote par la suite.
Diplomatie : Au niveau des institutions dites impériales, ou de la politique extérieure, Guise se fait rare, plaidant pour une souveraineté confédérale (qui était voulue par l‘Empereur), appliquant sa doctrine « […] qu’un État ne peut se tourner vers l’extérieur sans être fort à l’intérieur. Nous devons rattraper le retard de cette dernière année, le dépasser, puis nous serons alors de retour sur la scène des affaires étrangères ».
Les absences récurrentes de Sthoreal et de la plupart des conseillers ducaux de l’AMPL, l’aptitude et le goût de Guise à gouverner seul avec la HAL, sans empiéter sur l'autonomie de fonction de chacun des élus, font que dans les faits, ce mandat fut un exercice d‘équilibriste pour ménager les coteries en présence, tout en opérant la transformation de l’État vers ce qu’il a appelé lui-même « la révolution conservatrice permanente ». Ceci fut rendu possible par le biais de la réforme incessante et de l‘exercice d‘un pouvoir ducal fort, néanmoins considéré éclairé par ses contemporains, car faisant preuve d'une certaine compétence technique et ne commettant pas d'excès intrusif.
Dans un contexte historique de stabilisation du pouvoir de l’État, de nouvelles élections voient le jour. D2L, représenté par Ecaterina, se retrouve face à l’AMPL de Pirlet, les PL de Cassandre et la liste (3D) de Yanahor, montée pour tenter de gagner la voix supplémentaire nécessaire à l’élection dudit impétrant. L’alliance entre D2L et l’AMPL était toujours en cours, mais Ecaterina pensait pouvoir passer encore une fois outre. De l’autre côté, la direction de D2L n’a pas une seconde pensé à laisser la victoire à leur tête de liste. Dans ce jeu de poker menteur, D2L arrive en tête avec 35 % des voix. L’AMPL finit seconde avec 27,2 %. Les PL (fusionnés avec les LJS) finissent avec 25,5 %, tandis que la liste Yanahor finit avec 12,3 %. La répartition est donc faite comme suit : 4 D2L, 3 AMPL, 3 PL et 2 3D. Malgré l’alliance d’Ecaterina avec les PL (alliance de la famille de Sevillano), c’est Yanahor qui est élu duc de Lorraine avec 8 votes pour (3 D2L + 3 AMPL + 2 3D). Cette dernière, dégoutée de cette nouvelle défaite, les von Frayner lui ayant barré l’accès au pouvoir deux fois de suite, partit en Franche Comté pour continuer à forger ses alliances politiques et familiales.
La victoire idéologique et électorale parait totale. Avec huit conseillers aux idées politiques proches, sans dissident et sans absentéiste, les deux partis alliés trustent le pouvoir au conseil et peuvent désormais mettre en œuvre une politique majoritaire, pour la première fois de l‘histoire lorraine. Le bilan du précédent mandat n’y étant peut être pas pour rien.
19 février 1456 - 21 avril 1456
Gouvernance AMPL + D2L - Une économie retrouvée, un renouveau des conflits.
C’est l’élection même de Yanahor en tant que duc qui rallume le feu des critiques et des conflits publics. La faction PL, Cassandres en tête, crie au scandale. Et dès lors chaque décision ou presque sera motif à complaintes en gargote.
Institutionnel et juridique : Le Duc ayant préparé la réforme du codex lorrain, celui-ci le promulgue pendant son mandat. D’un point de vue institutionnel, c’est la continuité du système mis en place par Guise. La HAL a un rôle prépondérant, notamment avec la présence d’Enorig comme conseillère spéciale à l'économie & commerce au sein du conseil ducal, et la poursuite des réformes des textes de la grande galerie au sein de la HAL, que Yanahor promulgue ensuite. Mais déjà, certaines voix (PL essentiellement) s’élèvent contre la main mise de la noblesse sur le duché. Rochelle fidèle parmi les fidèles de Guise, accède à la tête du parlement et du comité culturel. Celle-ci a alors apporté par son inlassable activité populaire (jeux, loterie, humour, grande présence en gargote) de précieux soutiens et sympathies vis-à-vis de la composante D2L du pouvoir en place.
Économique : Grâce aux contacts et à l’activité exceptionnels d’Enorig, secondé par le Cac Mun, de nouveaux et profitables contrats sont signés. Non seulement ceux-ci vont combler le déficit, mais ils vont rapporter en plus près de 50 000 écus dans les caisses lorraines. Du jamais vu dans cette province. Historique tout simplement. Le duché est à nouveau en ordre de marche, avec des mines gérées correctement, rapportant des écus par l’exportation de pierre et fer.
Politique : Le duc étant souvent absent, c’est Enorig la duchesse en charge officieusement de l’économie et Guise en charge officieusement de la HAL qui assurent la communication du pouvoir afin de justifier le chemin certes efficace & prospère, mais de plus en plus conservateur et oligarchique pris par le duché.
Par la nature belliqueuse et offensive de Yanahor, la fin du mandat voit les PL remettre en cause la nature même du régime, qui, s’il n’a jamais été aussi proche d’un réel État de droit, est néanmoins de plus en plus verrouillé politiquement par la main de fer des figures marquantes de la HAL: Enorig, Guise et Yanahor.
Commettant l’erreur d’appeler ouvertement à la haute trahison en affirmant qu’elle et son parti violeraient la constitution de la Lorraine et la HAL pour mettre en place son régime démagogique mais plus ouvert, Cassandres, par ailleurs présidente de la CSI (cour suprême impériale, ayant alors des pouvoirs bien plus étendus que la Cour d'appel d'avant les élections impériales), se fait éliminer de Lorraine avec ses principaux lieutenants et affidés. S’offrait à elle et ses amis un choix, qui à cette époque était lourd de conséquences au vu de la loi électorale et du caractère impitoyable de la vie politique ducale : ou ils restaient en Lorraine et les procès en Haute Trahison auraient sali ad vitam leur carrière politique, et donc signifié leur fin dans ce domaine, puisque la HAL et l‘alliance D2L/AMPL y veillaient. Ou elle partait pour essayer de conserver un semblant de dignité et de respectabilité. S’étant fait destituer par l’empereur LJS de la CSI pour usage abusif du principe de rétroactivité à l’encontre de Yanahor, entre autres, s'apprêtant pour couronner le tout à perdre les élections ducales, ne lui restait alors objectivement plus que la solution de la fuite. Ce qu’elle fit en compagnie d’un nombre relativement important de ses amis et obligés de Saint Dié. Jamais la ville, déjà très mal en point, ne s’en remettra. Restera de sa faction Perseus et Bacc. Des poids plumes ne pouvant plus faire face au rouleau compresseur du régime Guiséen triomphant.
Triomphant en effet, car en dépit de ce nouvel épisode tourmenté de règlements de compte avec son flot d'insultes et de moqueries en gargote entre les membres D2L et les PL notamment, les résultats des élections ducales donnent l'AMPL en tête avec 36,6 % des voix, suivie de D2L 32,2%, et PL 31,2%. Donnant la répartition suivante des sièges : 4 AMPL, 4 D2L, 4 PL. Conservant son bloc de 8 voix, la majorité D2L-AMPL a désormais la voie libre pour gouverner face à la fuite de la coterie de sa principale opposante.
Enorig, poids lourd de la politique lorraine, historique du duché et probablement la meilleure économiste et Cac de l’histoire de cette terre, se retrouve élue duchesse de Lorraine au sein du système que Guise a dessiné en partie pour elle. Personne ne le savait alors, mais jamais plus une duchesse n’incarnera à ce point la Lorraine triomphante sur la scène occidentale, et la personnification In Gratibus même du pouvoir Guiséen à l'intérieur de nos frontières. Mais avant cela, moult évènements allaient survenir.
[En cours de compilation et de publication pour la suite de cette chronique] Une chronique institutionnelle de la Lorraine, née sous la plume des Mestres de Bolchen - du vivant de Guise, puis de ses descendants.- Spoiler:
- Citation :
Chronique institutionnelle de la Lorraine Des origines à nos jours
-César de la Tour, premier duc et fondateur de la Lorraine suite à l’épisode malheureux -de 6 jours- de Bâton noir « le bref », fonde la HAL, la coutume lorraine et les bases héraldiques souveraines & autonomes de la province ainsi que des fiefs de retraite. -A l'origine bicamérisme : seuls le conseil ducal et la Haute Assemblée Lorraine existent. [...] -Puis passage au système institutionnel avec 3 chambres : conseil ducal, parlement et HAL. -Le conseil a le pouvoir exécutif, judiciaire et de promulgation des lois, le parlement le pouvoir législatif, la HAL le pouvoir de retoquer et de tempérer les lois. -Crise grave avec le parlement qui promulgue des lois qu’il écrit sans consulter le conseil, allant à l’encontre des décisions exécutives dudit conseil. -Promulgation de la loi martiale par le duc Bigmetal von Frayner puis fermeture du parlement sur l’avis d’Ardarin. -Insultes allant jusqu’à la Hache heRPée, d’une violence inouïe. Jamais plus une telle violence verbale ne se reverra en Lorraine. -La mauvaise réputation de la HAL auprès du peuple commence là. [...] -Système institutionnel avec deux chambres de nouveau, conseil ducal et HAL. -La réalité institutionnelle ne cadre plus avec la définition du pouvoir dans la constitution. La vie suit pourtant son cours. -Dans une logique de vengeance, qui vient se cumuler sur l’antagonisme élitiste/populiste, fondateurs/nouveaux venus politiques, le conseil de Joséphine écrit et promulgue une loi pour rouvrir le parlement. La HAL retoque, totalement scandalisée du contenu, malgré ses multiples avertissements. -De nouveau les insultes fusent de part et d’autre et le conseil est conspué comme rarement en gargote. [...] -Sous la duchesse Morphée von Frayner, Guise réécrit la plupart des textes de lois, le conseil les promulguant tous à l’unanimité. De fait le conseil a les trois pouvoirs pour gouverner, la HAL continuant dans son rôle, malgré la même non-conformité constitutionnelle. [...] -Sous et par le duc Guise von Frayner, la constitution et le système institutionnel sont réécrits. Celui-ci faisant le lien entre les deux institutions et les deux générations de politiques, les textes fondamentaux sont promulgués à l’unanimité des deux chambres. -Le conseil a les 3 pouvoirs, la HAL est renforcée dans ses prérogatives notamment comme gardienne de la constitution, puisqu’ aucune modification de celle-ci et de la répartition des 3 pouvoirs ne peut se faire sans sa participation et son accord, sous peine de caducité de fait. -Le parlement redessiné sous la plume d’Ardarin, est ré-ouvert par la décision de Guise. Cette Chambre n’a plus aucun pouvoir afin de ne plus provoquer de blocage et de cacophonie. Il permet de diffuser « pédagogiquement » le savoir aux membres cooptés de celle-ci. -Ce système fonctionnera à plein régime pendant 1 an et demi, tout en évoluant vers plus de poids pour la HAL du fait du contrôle du conseil par les membres des partis politiques de Guise et de Yanahor. Cette période, qu’on peut aussi qualifier de « paix des oligarques » voit d’ailleurs Guise, Yanahor et Enorig (deux fois) se succéder comme ducs de Lorraine. -Pendant cette année et demie de nombreux opposants du système (Cassandres et la plupart de ses obligés de St Dié, puis Pirlet et ses obligés, ou encore Songe par exemple) sont éliminés de Lorraine de par la menace de leur mise en procès face à leurs erreurs politiques qui leurs auraient coûté la HT (et donc la fin de leur carrière). -La réputation publique de confiscation du pouvoir par la HAL est née de là. [...] -Sous la duchesse Marjolaine (veuve von Frayner de Bigmetal), en plein conflit niveau ducal entre Guise et Yanahor, et aux prémices de la crise dite « du HCI » Guise est président de la HAL. Encore sous loi martiale de la fin du mandat précédent de la même duchesse, c’est par décret de celle-ci rédigé par Guise (la duchesse est membre du parti de G.) que ce dernier est nommé « dictateur légal » le temps du conflit. -Il cumule ainsi tous les pouvoirs de décisions exécutives et législatives, les textes de lois devant seulement être signés par la duchesse en charge pour qu’ils soient promulgués. -La HAL et le conseil étant sous le contrôle direct du même homme, cette extrême personnalisation du pouvoir va voir réussir les objectifs déclarés d’éliminer institutionnellement les sbires pro-confiscation du pouvoir impérial au niveau ducal. Mais également entrainer des conséquences négatives comme un excès de mises en procès d’opposants supposés ou déclarés, heurter les consciences de la majorité des habitants actifs par l’absence totale de communication pédagogique, d’explication du « pourquoi du comment », nonobstant les déclarations et décrets officiels. -Le manque d’explication, de consultation, combinés aux excessives insultes verbales de Guise vont mettre l’essentiel de la vie politique contre lui, la gargote étant le lieu d’expression du mécontentement populaire, en dépit de sa victoire à l’échelon impérial contre tous les tenants de sa génération qu'ils soient en Lorraine, en FC et en Savoie, s’étant ralliés à Yanahor. -Ceci explique en partie la très mauvaise réputation à la fois de l‘architecte des institutions et de la HAL, dorénavant considérés non sans raison donc, comme tyranniques et injustes. [...] -Sous le duc Gwendarion (pro Guise sans être du même parti), Guise continue sa « purge » de la HAL. Faisant trainer les élections, face à l’objection de la majorité de la HAL de réformer les statuts pour empêcher les nobles non-anoblis pour mérite juridique d’y entrer, le souverain de Bolchen vire les dits membres incapables de justifier leur savoir juridique. -Cette décision va définitivement sceller la colère du personnel politique et l’envie de faire « tomber » Guise du piédestal qu’il s’est construit. -Les statuts finissent par être réformés dans le sens voulu par Guise. Le président de la HAL devient Princeps pouvant indéfiniment rester à la tête de cette institution par le biais du « vote de confiance/défiance » lors de tout blocage. Seuls les plus remarquables juristes peuvent dorénavant être membre votant, de même que les plus influents nobles des royaumes francophones peuvent y être nommés comme consultants. -La Loi martiale est levée. -La colère tempête en gargote. La HAL est définitivement identifiée à Guise. [...] -La duchesse suivante, Bambou, ancienne du parti de Guise mais élue par la fédération de tous les opposants excédés par le chef de famille von Frayner, tente de faire comme si la HAL n’existait pas, comme la duchesse Joséphine par le passé avant-elle. La HAL par la voix de Guise retoque les 3 premiers décrets économiques de ce conseil. -La duchesse fait cesser les travaux de la haute assemblée en la prenant par la force. -Guise est arbitrairement destitué de sa charge de princeps de la HAL. -La Duchesse fait mettre en procès et condamner pour haute trahison Guise. -La duchesse ordonne le retour des membres virés par Guise à la HAL. -Le système reste le même, mais la HAL soumise à présent au pouvoir ducal laisse tous les textes être promulgués par le conseil élu. [...] -Le duc suivant Circa de Rubempré pourtant élu par les votes de la plupart des opposants de Guise, fait la paix avec lui et permet la restauration de la HAL contre la promesse de la fin de sa vie politique active et de faire de la HAL un « conseil constitutionnel » à terme. -Les membres de la HAL pro-Bambou sont de nouveau virées avec en prime l’accusation purement déclarative de haute trahison à la constitution. -La HAL ne compte plus alors que 4 membres votants et deux consultants, contre 12 membres votants auparavant. -Guise décide de la création de la chambre de la noblesse (CDN), immédiatement « construite » et ouverte par Ardarin. -La CDN est « faite » pour représenter les nobles, leur donner un moyen d’expression loin de la gargote où ils représentaient un facteur déstabilisant pour le régime Guiséen depuis 3 mois. -Le système se retrouve avec 4 chambres (conseil ducal, HAL, CDN et parlement), mais seules les deux premières ont du pouvoir. -Les opposants à Guise sont furieux de sa victoire apparente. [...] -Le duc suivant, Selee, qui n’a pas obtenu quelques temps auparavant par MéSaNge le soutient du Duc des Ducs, surfe efficacement sur la vague victimaire d’opposition à Guise pour se faire élire. Refusant de communiquer avec la HAL, notamment les chiffres des finances du duché, celle-ci décide de le renverser, comme elle en possédait le droit constitutionnel. -La première révolte, réussie, contre un duc élu qui ne défendait pas le château (motif de HT, alors) voit Chlodwig von Frayner prendre le pouvoir putatif grâce au général de Bolchen Sthoreal, à la tête de 16 soldats de la garnison de Verdun. Faute de présence et de communication du conseil de régence, et immédiatement vue comme une révolte « guiséenne » suite à sa provocation au petit jour en CDN, les sortants s’organisent et réussissent à prendre le château avec le double d’effectif 4 jours plus tard. -Guise, en Bourgogne pour sa future alliance matrimoniale est malade et donc trop absent. Selee se fait l’expression du désir de revanche des opposants à Guise et Chlodwig. Mais ils n’arrivent ni à avoir gain de cause au niveau judiciaire (La Bourgogne réfute la mise en procès sur son territoire de Guise et va jusqu’à menacer Selee d’intervenir contre lui), ni au niveau héraldique (la Hérauderie Impériale réfute les arguments de Selee pour sa destitution. C’est au contraire Selee qui se fera destituer après son mandat pour défaut d’allégeance.). C’est donc la HAL qui servira d’exutoire, et par décret « illégal » (d’un point de vue de la constitution d'alors) se voit nier son droit d‘exercice. La constitution est de même remplacée, mais ne durera que le temps de son mandat de contre révolte. De même la HAL nie son activité en retour. -Le conseil se retrouve avec tous les pouvoirs, sans aucune chambre pour les tempérer. Ce qui est assez paradoxal pour un personnel politique qui souhaitait « se libérer du tyran ». -Le fils de Guise, Constantin, réussit à prolonger et imposer les idées guiséennes pour définir les statuts de la chambre de la noblesse : à savoir une incapacité systémique à décider de quoi que ce soit au vu de sa composition et de son absence totale de pouvoir. [...] -Le début du mandat de Sébastien Pirlet voit Guise abdiquer de sa charge de Princeps de la HAL, du fait de sa grave maladie (des crises trop fréquentes et trop longues de diabète comatique = absentéisme prolongé). Ça n’empêche pas celui-ci de le mettre de nouveau en procès et le condamner pour HT sous couvert de faire suite à la volonté de Selee. Mais qui accomplissait là de fait une vengeance ancienne, contre une HAL et un Guise qui l’avaient à l’époque avec Yanahor, obligé à fuir sous peine de HT pour diffusion illégale d’informations de la HAL. Il s’était d’ailleurs fait bannir du castel de Nancy pour ce motif, alors. -En guise de dernier pied de nez et d‘adieu, le vieux souverain fit une intervention délibérément polémique en chambre des nobles pour attiser une dernière fois le feu des critiques. Jamais plus il ne reviendra en Lorraine ou parler au castel de Nancy, même lorsque celui-ci sera intronisé roi de France par le truchement de son mariage avec la Souveraine de France, Béatrice de Castelmaure-Frayner. -Une nouvelle constitution est promulguée, lors de laquelle la dernière division institutionnelle voulue par Guise (ironiquement), est mise en place. -Le conseil garde tous les pouvoirs, la HAL est remplacée par le Conseil Constitutionnel, la Chambre des Nobles, et un Parlement qui devient l’Assemblée Ducale par la suite. -Les changements fondamentaux proviennent du fait que le CC se retrouve entravé de tant de contraintes (nombre de membre minimum requis, interdiction de s'auto-saisir, aucun moyen d'appliquer ses décisions, entre autres) qu'il est empêché d'avoir un poids quelconque réel. -Celui-ci pendant près d'un an et demi ne pourra donc rien faire. Le Conseil ducal est donc seul avec tout pouvoir en Lorraine, sur le papier. Les autres institutions se contentent de faire de la figuration. -Mais l'élection des empereurs, et leur conception confiscatoire du pouvoir a bientôt bouleversé la donne.
[...] [...]
-De nouveau sous la duchesse Marjolaine, celle-ci passe un accord avec un groupe de brigands dont le leader était Thoros afin qu'il ne pille pas le territoire. Sous les insultes et la pression de l'ensemble des acteurs politiques d'alors, dès le mandat suivant le pouvoir législatif du conseil est retiré au profit de l'AD (sorte d'évolution dans la continuité du parlement qui garde bon nombre de caractéristiques -cooptation à l'entrée etc- datant de celui définit par Ardarin des années auparavant). [...] -Dès lors, le pouvoir coupé de sa capacité d'action, les lorrains divisés en 4 chambres dont aucune ne peut décider de quoi que ce soit, c'est l'immobilisme -ou parfois une pseudo tyrannie brinquebalante sous loi martiale qui prévaut, en fonction de l'identité et des compétences politiques de ceux qui accèdent à la charge de Duc de Lorraine. [...] -Duc de Lorraine qui en est réduit à un simple rôle de gouverneur toléré, mais ne servant au final à rien, et ce, malgré la suppression tardive de l'AD. Avec lui, c'est l'ensemble des lorrains et des institutions qui se retrouvent asservis au rôle de faire valoir. Ceci fut rendu possible par le joug des empereurs-dictateurs qui ont totalement exagéré leur pouvoir et leur champs d'intervention dans les décisions de la Lorraine, d'une part. Habituant ainsi toute une génération d'habitants à une anomalie dépeinte par la propagande comme normale. Par la méthode aujourd'hui bien connue des destitutions arbitraires de leurs opposants et de la corruption des acteurs politiques par distribution de titres sans limite. D'autre part, par le fait qu'ils ont imposé et verrouillé l'accès à une administration au rôle disproportionné, aux compétences plus qu'aléatoires, ainsi que l’existence ubuesque et non moins inutile de la mal-nommée Lotharingie - qui rappelons le a disparu depuis près de 500 ans avant que des esprits visiblement peu amènes de l'Histoire ne la recréent fictivement ex-nihilo.
De l'esprit des institutions : Il ampère que depuis la création de la Lorraine de nombreux essais ont été tentés, des formes institutionnelles diverses ont été promulguées afin d'empêcher les excès de pouvoir ou au contraire d'immobilisme au sein de la Lorraine. Néanmoins une seule forme institutionnelle a donné jusqu'à présent des résultats, dès lors qu'elle est restée modérée et équitable pour la majorité des acteurs en présence. Marqués par la dernière période guisarchique de confiscation et de personnification du pouvoir, depuis lors on assiste à des évolutions cosmétiques qui ne font que bloquer les marges de manœuvre du pouvoir ducal, dans l'espoir d'empêcher "un autre Guise" alors que paradoxalement le personnel politique est de plus en plus contraint à l'impuissance et au silence par le totalitarisme rampant dû à l'hypertrophie -bien au delà des excès passés de la Guisarchie- du magistère des empereurs et de leurs administrations. Ceux-ci agissent par le biais de méthodes de plus en plus tyranniques, allant de nos jours jusqu'à changer le sens des mots pour leur seul confort et obsession de contrôle des provinces contestataires -telle que la Lorraine. Nous sommes donc dorénavant bien loin de la sagesse et de la sanction des excès de pouvoirs impériaux, par l'empereur de Droit Divin LJS. Saint Empereur, qui malgré ses défauts, accordait une totale autonomie à la Lorraine ainsi qu'à toutes les autres provinces francophones. Dès lors, face à cette situation de perte totale de souveraineté et disparition de marge de manœuvre pourtant naturelle du pouvoir ducal élu, face à la catastrophe contribuant et procédant de la perte de population, ayant conduit à l'actuel état de déchéance de la Lorraine qui n'essaie plus que de survivre; rationaliser et prendre du recul sur ce qui est essentiel, vital, apparait donc comme le meilleur moyen pour cesser de courir derrière le "un fait divers"-> "une réforme institutionnelle", pour s'attaquer enfin aux vrais problèmes structurels. Solutions qui doivent à la lecture de la transposition des faits dans cette chronique, quelles que soient leur orientation décidée par les lorrains, avant toute chose permettre à la Lorraine de revivre dans un univers équilibré et motivant.
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