Ambassadeur du Royaume de Valence

Une route paisible, sans anicroche et plutôt rapide. C'est donc frais et dispo qu'Arnarion arriva à la porte du château. Il s'avança jusqu'au poste des gardiens.

Messieurs, bonjour dit-il d'un ton de bon vivant. Je suis le nouvel ambassadeur du Royaume de Valence. Pouvez-vous m'annoncer, ou à défaut, me dire quel chemin emprunter pour me retrouver dans cette immense demeure?

On le manda à la porte du Castel

Bonjour, Excellence. Je suis membre du corps diplomatique lorrain. Je vais faire prévenir le chambellan Warenghien. Voulez vous quelque chose en attendant?

Un homme s'avança vers lui, se présentant comme diplomate. Arnarion sourit.

Ah ! Bonjour...merci, vous êtes bien aimable. Hmm? Non, non, je ne désire rien en attendant, merci.

Un garde vint lui apporter un poulet. Il le prit, le lut et dodelina de la tête. Vaste tache que celle ci.
Regardant l'ambassadeur, il lui demanda

Excusez moi, votre Excellence. Le chambellan Warenghien me fait porter un bref me demandant l'objet de votre visite parmi nous. Que nous veut le royaume de Valence exactement?

Un peu surpris de la réponse

Et bien, rien de moins que de réactualiser les liens diplomatiques.

Sait que cela est délicat, n'est point surpris de son étonnement

Je comprends votre surprise à mon propos. Ce que je voulais vous dire, c'est que la Lorraine à fait un grand "nettoyage" l'an dernier dans ses traités. Il fut convenu que la diplomatie de "représentation", ou l'on s’échange bons vœux, résultats d'élections et autres lettres d'amabilité, n'était plus de mise icelieu.

Le prime principe du chambellan Warenghien est une diplomatie réactive, ou l'on privilégie la "qualité" à la "quantité". Peu de traités, mais des traités solides. Pau d'alliés, mais des alliés solides.

Voilà pourquoi je vous ai dis ceci en introduction, comme le chambellan me l'a demandé pour ce premier contact. Je comprends que cela peut désarçonner, mais telles sont mes instructions contenues dans ce bref.

Agite le poulet dans sa main

Se frotta le menton du bout des doigts.

Hmm... Oui, je comprends bien. Cependant, Valence n'a jamais rompu un traité passé avec aucun de ses territoires, il me semble. De fait, si votre Duché a conclu un tel traité avec Valence, il est fort possible qu'il doit toujours être de vigueur, en tout cas du point de vue Valencien, voyez-vous ?

Si toutefois vous pensez qu'il est inutile que la Lorraine se rapproche de Valence, en ce cas, je pars à regret prévenir mon maître.

L'écoute attentivement et lui répond aimablement

Je vais faire parvenir un nouveau bref au chambellan, pour lui demander son avis final, vu qu'il est le seul maitre, c'est lui qui traite avec les tous les dignitaires étrangers. Je fais au plus vite!

Sourit.

Je vous remercie de votre aimable assistance. J'attends donc.

En vérité, le Chambellan observait tout cela depuis une fenêtre donnant sur la cour intérieure, juste après le pont levis. Il avait suffisamment à faire pour en plus devoir accueillir des ambassadeurs venus de contrée tellement lointaines qu'il n'en avait presque jamais entendu parlé. Il aurait espéré pouvoir déléguer au moins ça à Caton, hélas, ce dernier n'y arrivait pas. Concédant un soupire, il quitta son observatoire et gagna la cour, après avoir fait demandé un peu de mirabelle.

Bonjour, Excellence. Je suis le Chambellan, permettez moi de vous souhaiter la bienvenue.
Mon ambassadeur m'a prévenu que Valence n'avait pas été tenu au courant des ruptures diplomatiques... J'espère qu'il s'est également excusé, puisqu'il était justement celui chargé d'écrire et d'envoyer ces courriers...

J'ai demandé à ce qu'on vous serve un peu à boire, votre route a dû être extrêmement longue, pour venir jusqu'en Lorraine... A cet effet, justement, c'est bien la toute la raison de la rupture diplomatique. Mais vous allez peut-être m'aider à résoudre ce mystère, si il en est. Avec une telle distance séparant nos provinces respectives, que peut bien attendre Valence de la Lorraine ? Nous n'avons aucun port, il n'y a strictement aucune opportunité de commerce. Une entente militaire n'a également aucun intérêt, puisqu'il faut bien plusieurs semaines pour voyager vers chez l'un ou chez l'autre. En quoi pourrions-nous nous être utile mutuellement ?

Observant le diplomate avec intérêt, il s'agissait là de la question qui allait décider où ses prochains pas le mèneraient : demi-tour sur le pont-levis, ou bien droit devant dans les salons lorrains.

Le chambellan en personne venait de descendre pour lui parler.

Merci pour votre amabilité, Votre Excellence...Je n'ai pas été tenu au courant, non, que le Royaume de Valence et votre Duché avait rompu les liens diplomatiques, vous me voyez ennuyé. Il bu un trait de ce qu'on venait de lui servir et sourit.

Dans un premier temps, Le Royaume que je représente entend être représenté dans un maximum de contrées possibles, cela s'entend, tout comme n'importe quelle province.
Ensuite, si vous me le permettez, je pense que dans le contexte actuel de circonstances extraordinaires dans les provinces francophones des marches occidentales de l'Empire, la Lorraine a tout à gagner à avoir une liaison avec le plus possible de soutiens et possibles amis, Excellence, et rien à perdre.

Il hocha la tête, peu convaincu. Il choisit soigneusement ses mots.

Je vois, oui. Avoir le plus de liens possibles, hein... Ce type de diplomatie est donc toujours en vogue ? ... C'est justement cela que la Lorraine a décrié, il y a plusieurs mois... Avez-vous vraiment les moyens d'entretenir 50 relations ? Et finalement, que représente la Lorraine pour vous ? La question est rhétorique, car vous y avez déjà répondu : nous ne sommes rien d'autres qu'une province parmi les autres. Et vous avez raison.

Vous avez également raison : nous n'avons rien à perdre ! Mais qu'avons-nous réellement à gagner aussi ? Comme je le disais plus tôt, vous êtes bien trop loin pour fournir la moindre aide physique, et un positionnement diplomatique d'une province aussi éloignée que la votre ne changera en aucun cas le cours des choses en Empire, sans vouloir vous offenser ! Outre cela, ce n'est pas le premier problème. Nous n'avons pas assez de personnels pour entretenir de simples relations amicales et désintéressées. Notre situation est certainement extraordinaire, puisque nous sommes en passe de revendiquer l'indépendance lorraine vis-à-vis de l'Empire. A cet effet, nous avons conclu depuis un certain temps certaines alliances militaires auprès de provinces avec lesquelles il est impératif et prioritaire d'entretenir des relations fortes. Vous comprenez donc que je préfère assurer la souveraineté de ma province via des alliances solides plutôt que de me montrer ouvert sur le monde. Voilà la réalité. Maintenant, si vous insistez, je suis malgré tout enclin à laisser des locaux diplomatiques à votre disposition, ici au Castel de Nancy.

Je comprend que votre Duché souhaite entretenir des amitiés fortes avec les provinces limitrophes et mettre de côté, j'espère que pour un temps, celles de part la situation géographique, paraissent trop secondaires. C'est une stratégie qui à moyen terme fonctionnera.
Néanmoins, je crains qu'en faisant cela vis à vis de Valence vous vous coupiez non seulement d'elle mais de ses alliés, Votre Excellence.

Soupire

C'est avec un certain regret, néanmoins sans rancœur, que je retourne à Valence où mon maître saura me trouver une tâche où mes talents seront jugés plus utiles. Je ne veux pas vous gêner plus, vous avez fort à faire.

Inclinaison du chef Je vous souhaite de réussir dans votre entreprise lui sourit Nous nous entendons.

Votre Excellence, je vous remercie de votre visite et je vous souhaite également de réussir dans votre entreprise. Salvé. prononça-t-il avec une légère courbette avec la tête, avant de se retourner pour regagner ses bureaux.

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