[RP]Acceuil du vice chambellan de Bretagne

La guerre n'était pas la seule qui se devait d'exister pour le moment.
le Duché se devait aussi aux visiteurs de marques en les terres.

la visite se devait être courtoise et surtout amicale. Rare que chancelier ne vienne au Castel voir le centre même des institutions.
Mais le blondinet était bien le moins conventionnel des Ducs qui pouvait exister.

La grande salle de réception avait été ré ouverte pour l'occasion, ordre de l'aménager avec bon gout avait été donné aux quelques serviteurs encore présents et non enrôlés dans les armées.

Il avait laissé le breton dans le corps de garde principal, à la poursuite du duc. On lui avait dit qu'il était en salle de réception, mais personne, juste des serviteurs qui finissaient l'aménagement général.

Il poursuivit donc sa recherche de Sa Ducale Espièglerie, espérant que Gui ne s'impatienterait pas. Mais bon, il lui avait fait servir mirabelle, cela aidait à tuer le temps.

Le Breton arrivait seul, Caton avait pris de l'avance sans dire mot. Au moins il avait de la mirabelle. Mais à force de rester sur le pont levis, il avait fini par suivre les flammes et arriver ici. La salle était décorée, et cela plut assez au Breton qui resta cependant en léger retrait, appuyé sur sa canne, ne voyant pas grand monde et personne sur le trône.

Ayant fait le tour du Castel, il revint dans la salle et vit Gui qui attendait, avec un page suiveur portant la mirabelle.
Caton n'avait pas trouvé le duc, aussi en l'attendant, il s'en retourna voir le breton qu'il appréciait par ailleurs pour lui tenir compagnie.

Eh bien Gui, je pense que le duc de Lorraine va bientôt arriver. En attendant je reste avec vous.

Une pause puis

Comment va Flore? et votre enfançon?

A Caton qui le rejoignit peu après.

- Je suis patient, ne craignez rien. Flore se porte bien, Alan et Tristan aussi. Nous allons commencer à quitter la Lorraine par la Champagne, comme conseillé. ce château est bien vide. Vous n'avez pas peur d'une invasion par d'autres côtés?

-Je suis heureux pour vous alors. J'espère que la guerre va bientôt finir, pour que vous puissiez rentrer chez vous.

Puis entendant ses remarques sur le Castel

-en effet, la salle à beau être fraîchement décoré, cela parait comme une coquille vide. Beaucoup de personnels est dans les armées, le resta à fuit après les...hum...actions de l'ancien duc.
On tourne donc avec moins de monde, il est vrai. Meme les officiels sont peu présents.

Il se demandait ou était passé le blondinet, alors qu'il avait demandé l'entretien.

-Mais je suis sur que le duc va bientôt arrivé. Il doit veiller à la protection du Castel, en patrouillant lui même.
Tenez, je me rappelle lorsque j'étais jeune aspirant, on pouvait passer des nuits entières au Castel sans se voir, tellement ce lieu est grand.
Vous allez le voir, d'ailleurs, il est assez...surprenant, comme garçon...

S'est les bras rempli de cierge que le blondinet arriva à la salle.
Il avait le tour du Castel et récupéré ce qu'il avait pu.
Entant dans la salle et avant de saluer les hôtes, les déposa sur une table. Se frottant les mains

Bonjour Scapin Duc de Lorraine excusé mon retard mais de nouvelles restrictions ducales à mettre en place et à essayer.
Pointa le doigt vers les cierges.

Regardant Caton avec un sourire
Vous je vous connais
Puis regardant l'invité.
Et vous, ... ?

Finalement un homme est entré tandis qu'il écoutait sagement les explications Catonale. Il tenait des cierges, choses que le Breton n'entendait pas très bien. Mais il déduisit qu'il était le Duc lorsqu'il se présenta.

- Gui de Guennec, votre Grâce. Je suis le vice chambellan de Bretagne auprès du Saint Empire. Je réponds à votre requête.

J'ai sourit, ne pouvant, à cause de mon genou faire une courbette correcte.

- Vous tentez de mettre le feu au château avec des cierges? Ou vous tentez de remplacer les torches par des cierges?

J'ai sourit amusé.

Caton vit la Scapinerie arriver avec ses cierges et eut peur. Le début d'incendie à l'automne au castel lui revint en mémoire, et le blondinet duc avait mit un orteil dans cette histoire.

Il regarda le duc sourire à tout le monde et attendit la réponse ducale à la question de Gui

Il ne savait pas si il avait mis les pieds dans le plat ou non, néanmoins il se sentit mal à l'aise au bout d'un moment et regarda Caton, un brin interrogatif.

Les yeux mis clos écoutant le silence.
Le blondinet se leva et en prenant un cierge le donna à tous.
Reprenant place.
Economie Ducale votre Excellence.

Excellence il semble que notre chancellerie ne soit pas à la hauteur en ce montent , certainement les bruits de la guerre frottant nos frontières.
Et mes préoccupations trop prises bien contre mon gout.

Je ne connais que Très peu votre Duché.
Mais j'ai un de mes obligés qui peut être connaissez vous, ;.. ?
Un Sharlnak de nom, ..

Finalement...

- Les économies, oui, je vois.

Il a marqué une pause.

- J'ai été reçu en personne de manière extrêmement conviviale. Le traité que nous avons négocié est en ce moment ratifié au Conseil Ducal de Bretagne. Nous attendons nos retours, ainsi que les votre pour concrétiser cette modification. Ce n'est pas une création, mais une adaptation à des réalités diplomatiques plus actuelles. En ce qui concerne votre chancellerie, je ne suis pas le mieux placé pour en juger. J'aurais pu vous écrire pour vous avertir. Et je n'ai avertis Caton que bien tard.

Avec douceur, le breton répond à la question du Duc.

- Sharlnak est une vieille connaissance, mais il y a bien longtemps que nous nous sommes perdus de vue. J'espère qu'il vous sert comme il a servi la Bretagne?

Un homme est venu les trouver et a donné une lettre au breton. Celui-ci l'ouvrit et la tendit ensuite au Duc.

- Voici le traité ratifié. Il ne manque que vos signatures.

Citation :: Traité de reconnaissance mutuelle et d'ambassade entre la Lorraine et la Bretagne.

Nous, autorités Ducales et Grandes Ducales de Bretagne,
Nous, autorités Ducales de Lorraine ,

Désireuses de rapprocher nos deux provinces par des liens solides et durables,
Avons rédigé le traité suivant :

A : Diplomatie

Chapitre Premier:

Article 1 : Le Grand Duché de Bretagne reconnaît la pleine et inaliénable souveraineté du Duché de Lorraine.

Article 2 : Le Duché de Lorraine reconnaît la pleine et inaliénable souveraineté du Grand Duché de Bretagne.

Article 3 : Le Duché de Lorraine et la Couronne de Bretagne s'engagent à respecter mutuellement et réciproquement les droits découlant de la souveraineté que sont le pouvoir exclusif, le pouvoir exclusif de rendre justice, le pouvoir exclusif du recours à la force, sous limite des engagements conventionnels.

Article 4 : Sur fondement de cette reconnaissance commune, les parties en présence s'engagent à respecter la dignité attachée à chacune d'elle et à traiter d'égal à égal.

Chapitre Deuxième:

Article 1-1:

L'ambassadeur du Grand Duché de Bretagne dispose de l'immunité diplomatique sur l'ensemble du territoire défini comme appartenant à la Lorraine.

L'ambassadeur de Lorraine dispose de l'immunité diplomatique sur l'ensemble du territoire défini comme appartenant au Grand Duché de Bretagne.

Article 1-2:

En cas de faute grave avérée de l'ambassadeur du Grand Duché de Bretagne en Lorraine , le Conseil du duché de Bretagne peut décider de lever la dite immunité, de sorte que le fautif puisse être incriminé et jugé suivant les lois de Lorraine, sur les terres lorraines .

En cas de faute grave avérée de l'ambassadeur de Lorraine dans le Grand Duché de Bretagne, le Conseil de Lorraine peut décider de lever ladite immunité, de sorte que le fautif puisse être incriminé et jugé suivant les lois de Bretagne, sur les terres bretonnes.

Article 1-3:

Dans le cas où l’ambassadeur du Grand Duché de Bretagne en Lorraine commettrait une faute grave, la Lorraine se réserverait alors le droit de le reconduire à la frontière, ainsi que de ne plus le reconnaître comme étant l‘ambassadeur Breton rattaché à la Lorraine.

Dans le cas où l’ambassadeur de Lorraine en Bretagne commettrait une faute grave, le Grand Duché de Bretagne se réserverait alors le droit de le reconduire à la frontière, ainsi que de ne plus le reconnaître comme étant l’ambassadeur de Lorraine rattaché à la Bretagne.

Ce départ aurait valeur de bannissement et la personne ainsi reconduite ne pourrait plus assumer quelque fonction officielle sur le territoire, ni y entrer sans en avoir préalablement reçu l'autorisation des autorités ducales.

Article 2:

En cas de nécessité imminente, le/la Grand(e) Duc/Duchesse du Grand Duché de Bretagne peut exiger le départ de l'ambassade de Lorraine. L'ambassadeur dispose alors d'un délai d'une semaine pour quitter le territoire du Grand Duché de Bretagne.

En cas de nécessité imminente, le/la Duc/Duchesse de Lorraine peut exiger le départ de l'ambassade Bretonne. L'ambassadeur dispose alors d'un délai d'une semaine pour quitter le territoire de Lorraine.

Article 3:

Le Grand Duché de Bretagne autorise la libre circulation sur son territoire de l'ambassadeur de Lorraine.

La Lorraine autorise la libre circulation sur son territoire de l'ambassadeur du Grand Duché de Bretagne.

Article 4:

Le Grand Duché de Bretagne s'engage à protéger et aider l'ambassadeur de Lorraine sur l'ensemble de son territoire en toutes situations, et même si celui-ci n'en formule pas la demande.

La Lorraine s'engage à protéger et aider l'ambassadeur du Grand Duché de Bretagne sur l'ensemble de son territoire en toutes situations, et même si celui-ci n'en formule pas la demande.

Article 5:

Si l'un des deux Duchés signataires désirait faire annuler le présent traité, il lui faudrait nécessairement en faire la déclaration par écrit à l'autre Duché. Le traité serait dès lors caduque une semaine après la réception dudit courrier.

Article 6:

De l'entrée en vigueur du traité
Le présent traité entre en vigueur sans limitation de temps dès la ratification officielle des signataires.

Le présent traité sera publié par chacun des signataires dans sa province, dans le respect des formes prévues par la coutume et la loi en vigueur.

Fait à Rennes le 11 Mais de l'an de grâce 1462

Pour la Bretagne

Sa Majesté Patate 1er,
Grand Duc de Bretagne

Sa Grâce Chimera de Dénéré-Malines,
Duchesse de Bretagne

Son Excellence Gui de Guennec , Vice-Chambellan de Bretagne en charge du Saint Empire Romain Germanique,
Son Excellence Tuatha, Consule de Bretagne auprès de la Lotharingie

Pour la Lorraine

Sa Grâce ... Duc de Lorraine
Son Excellence Catonlecenseur , Chancelier de Lorraine

Le Duc, informé par une demande de ratification d'un traité, entra dans la salle de réception. Après quelques salutations formelles, il se pencha sur le vélin qu'on lui présentait, mais refusa la plume.

Votre Excellence,
Vous n'avez peut-être pas été tenu informé des derniers décrets lorrains, mais j'ai déclaré le ménage diplomatique. A l'exception de quelques provinces voisines, l'ensemble de nos traités sont annulés. Vous me voyez donc désolé de devoir refuser ce présent traité. Cette mesure n'est pas contre le Grand Duché de Bretagne. Seulement, il n'y a aucune proximité géographique entre nos deux provinces et nos effectifs diplomatiques sont nuls. Nous n'avons pas la possibilité d'entretenir de REELS liens durables avec votre province.

Observe son interlocuteur, ensuite.

Il haussa les sourcils, surpris du changement effectué.

- Votre Grâce.

Il attendit la fin de l'explication ducale.

- Ne souhaitant pas vous offenser, et parce que votre héraut ne nous a pas présenté, je suis Gui de Guennec, Vice Chambellan de Bretagne auprès du Saint Empire. Nous avons été informé d'une potentielle hostilité à toute diplomatie la semaine passée. Mais je ne pensais pas que cela concernait toute la diplomatie. Ce vélin que nous vous présentons est une mise à jour qui n'implique aucune charge de Lorraine. Aussi, comme il existe un précédent traité encore valable, il vous faudra respecter l'article 6 qui dit que pour l'annuler vous devez en faire la déclaration écrite. Si j'ai été nommé dans vos pays, c'est pour justement créer des liens durables avec des contrées lointaines. Pour vous donner un exemple récent et d'actualité, nous avons répondu à la demande de notre allié provençal lorsque la guerre a été déclarée. Les liens se forment avec lenteur et passion en diplomatie et vous me voyez navré d'apprendre une telle nouvelle.

C'était la seconde fois qu'une nation, après l'Empire, lui faisait faux bond lors de négociations diplomatiques.

Caton dansait d'un pied sur l'autre en écoutant le duc et le breton converser. Il était particulièrement gêné de cette situation, ne sachant que dire ou faire. Ce qui arrivait avec les bretons, il s'apensait que c'est ce qui l'attendait avec des dizaines et des dizaines de pays.
Il en était malade pour Gui, et n'osait lui dire qu'il pensait comme lui devant le duc, car il se devait d'obéir aux ordres de son suzerain, quand bien meme cela ne lui sied pas.
De tout coeur, il espérait que le consul breton saurait faire fléchir Ersinn, là ou lui meme avait échoué malgré un combat de longue haleine.
Il attendit donc la suite du débat avec impatience.

Une déclaration écrite est prévue, il y a simplement quelques plaintes du coté de la Chancellerie, de la part de celui qui doit rédiger ces lettres...

Esquisse un sourire, et jette un regard vers Caton, le silencieux. Puis se tourne de nouveau vers le breton, et ajoute :

Je veux bien croire en votre souhait d'instaurer une relation durable entre nos deux provinces. Seulement... Dites moi, combien de provinces avez-vous à charge ? Pourquoi estimez-vous ce traité comme important ?

Le breton ne fut tout de même pas surpris, ni par les réticences, ni par l'annonce du Duc. Les questions du Duc étaient, pour le seigneur, déterminantes. Il pesa ses mots avant de répondre.

- J'ai sous ma responsabilité 32 provinces. Toutes les provinces de la mer Méditerranée et les provinces impériales. Je ne mélange pas tous mes mandats. Je suis Vice Chambellan attaché à l'Empire et aussi à la zone Méditerranée. C'est immense, et je n'ai pas le privilège de connaître ni de pouvoir accorder du temps à toutes mes ambassades. C'est pour cela que je suis secondé par des consuls.

Il a marqué une pause et a reprit. Ils passaient à la seconde partie de la réponse.

- Ce traité est la continuité d'un traité précédemment signé par d'autres personnes qui pensaient comme moi qu'il était important de poser des bases diplomatiques que l'on peut par la suite développer. La redéfinition de ce traité, malgré le fait qu'il soit somme toute assez simple, peut ensuite nous mener à développer des échanges. Je ne parle pas d'un futur proche, parce qu'il est autrement plus nécessaire de ne pas se hâter. Ce traité est pour moi le moyen qui officialise nos échanges diplomatiques. Ce n'est pas un vélin que l'on stocke en plus, c'est un commencement pour voir plus loin.

Il n'était très satisfait de ce qu'il venait de dire, mais il s'est contenté de sourire en espérant avoir été suffisamment convaincant. Il pensait ce qu'il disait et c'était pour lui le plus important.

Il appréciait l'honnêteté de son interlocuteur. Ersinn faisait également de son mieux pour être franc sans être trop agressif. Mais il est plus aisé de passer pour le méchant quand la coupure diplomatique vient de son coté. La réponse qu'il lui donnait n'était par contre pas du tout faite pour le convaincre, au contraire.

Vraiment, 32 provinces ? Je suis impressionné, vous devez être un homme terriblement efficace, à moins que vous ne négligiez certaines de vos ambassades. Et c'est là où le bat blesse, selon moi, car je suis persuadé que vous ne pouvez pas tout gérer seul. Comment un seul individu peut-il gérer 32 relations différentes ? Honnêtement ?

J'ai également été ambassadeur, pour tout vous dire. J'avais à ma charge les provinces allemandes. Et c'est de là qu'est venu ma désillusion pour le système diplomatique classique qu'emploie toutes les chancelleries aujourd'hui. Comme vous, j'agissais dans une certaine continuité. Je reprenais là où d'autres avaient arrêté, et je suis même allé plus loin, tellement loin que j'ai décelé les limites. J'ai obtenu un siège, un droit de parole et un droit de vote au sein de l'assemblée du tiers état allemand, car j'étais l'auteur d'un projet de commerce de grande ampleur... qui finalement n'a jamais vu le jour, car c'était pas suffisamment rentable. Je me suis alors demandé à quoi servaient nos relations avec ces provinces pour la plupart franchement éloignées, si il n'y en avait rien à tirer pour nous ? Car à l'exception de nos voisins directs, nous n'échangions rien avec les allemands d'autres que des lettres de courtoisie. Ainsi donc, après plusieurs mois de service à la chancellerie, j'ai pu constaté que l'ensemble de mes efforts avaient en fait servi à... rien du tout.

Marque une pause.

Certes, dans cet exemple, s'ajoute la barrière de la langue. Mais dans le fond, c'est strictement la même chose. Sans proximité géographique, il n'y a pas de long-terme envisageable car les relations nécessitent beaucoup d'effort pour très peu d'intérêt réel. Il est facile pour l'ambassadeur de se sentir inutile, et c'est d'autant plus vrai lorsqu'on le dispatche dans un maximum de provinces pour pallier à un manque d'effectif. Ce que nous recherchons, c'est une diplomatie de proximité, resserré sur un nombre limité de province afin de permettre l'établissement de liens forts, car ils auront l'exclusivité de nos services diplomatiques, couplé avec des échanges militaires ou économique.

Telle est ma vision. Comprenez-vous mieux ce retournement de situation ?

Il écoutait attentivement le Duc, ses arguments étaient légitimes.

- Je m'appuie sur des consuls pour couvrir une grande partie de ma zone de travail. La Lotharingie a une place particulière pour moi, j'y suis venu déjà plusieurs fois et je n'ai jamais été mal reçu. Certains pays ne sont pas pris en charge, néanmoins nous pouvons les contacter en cas d'incident. Je l'ai fait récemment. Nos contacts avec les régions germaniques n'ont jamais été développées, pour des raisons de langue principalement, et parce que ce serait vraiment long. Cependant, nous autres bretons n'avons pas peur de la distance: nous avons envoyé des armées aider notre allié provençal. Je connais très bien les difficultés de la diplomatie avec les contrées lointaines. Je fais en sorte que mes diplomates ne soient pas ennuyés par leur travail. Je leur demande des informations, qui peuvent parfois paraître inutiles. Ils sont obligés de se débrouiller pour trouver ce que je demande, et souvent avec succès. Je ne suis pas devenu vice-chambellan sans gravir les échelons. C'est pour ça que je sais ce que je peux donner, ce qui peut les aider à être utiles. La diplomatie a à la fois besoin de personnel mais aussi de travail, et je ne souhaite pas envoyer mes consuls en retraite ou les savoir payés à ne rien faire. Je ne pense pas arriver à vous convaincre, néanmoins je souhaite savoir si il y a possibilité pour la Bretagne de disposer d'un bureau pour discuter avec nos homologues si jamais nous avons des questions?

Il était un peu déçu, mais cela arrivait et Caton savait que si la situation changeait, ils pouvaient reprendre le dossier.

Il sourit, et hoche la tête, pour réfléchir.

J'ignore comment se présentera, pour le moment, la future architecture de la Chancellerie. Mais je pense qu'il y aura toujours le Grand Salon des Ambassadeurs. Les discussions pourront s'y dérouler sans problème ! Après, si vous parlez d'un bureau privé, ce ne sera pas prévu je pense, car je ne fais pas ce ménage diplomatique pour permettre à notre nouveau modèle de recommencer exactement la même chose que le précédent.

Il acquiesça. Finalement toutes les diplomaties évoluaient un peu comme en Bretagne, ce qui réduisait le nombre d'employés.

- Je connais le principe. Cependant, si une délégation Lorraine venait en Bretagne soyez certain qu'elle serait reçue dans un salon privé prévu à cet effet. Tous nos documents seront disponibles en Bretagne si vous souhaitez en prendre connaissance.

Il récupéra le vélin du traité et le plia lentement.

- Je suis un peu attristé de l'épilogue réservé à ce traité, mais je comprends bien votre vision diplomatique. Il faut s'adapter aux évolutions de notre temps. Je vous remercie en tout cas d'avoir pris le temps de m'expliquer les changements à venir. Je vous souhaite d'avoir de la réussite tout au long de votre mandat, et au delà. Si vous le permettez, je vais aller informer ma hiérarchie de la situation et profiter des paysages Lorrains. Et peut-être trouver des alcools locaux. Auriez vous des suggestions à ce sujet, que je puisse vanter vos produits lors de mes repas?

Ils en avaient fini avec la diplomatie, aussi pensait-il disposer bientôt. Mais il souhaitait pouvoir gouter les spécialités locales et profiter de Lorraine.

Spoiler:

Je vous en prie. Merci à vous de m'avoir écouté et d'accepter ce revirement de situation ! Vous êtes un interlocuteur agréable, dommage que votre province ne soit pas plus proche.

Des alcools locaux, bien sûr ! Évidemment la liqueur de mirabelle, fierté de notre région, mais également certains vins, comme par exemple Le Côtes de Toul, qui se déguste fort bien avec un fuseaux lorrain - c'est un saucisson. Vous en trouverez sans peine dans certaines tavernes !

Le Breton a hoché la tête.

- Je vous remercie. Je m'arrêterai avant de rentrer en Bretagne, acheter ces spécialités. J'espère qu'un jour vous saurez trouver le temps de vous rendre en Bretagne.

Respectueusement, le Breton a incliné le buste.

- Je ne vais pas abuser de votre temps et je vais me retirer si vous me l'autorisez. Ce fut un plaisir de vous croiser tous deux.

Rentrez-bien, et merci à vous aussi.

Le salue, amicalement. Il regrettait que la Bretagne et la Lorraine ne soient pas plus proche.

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