Ardarín Grand du Duché
Date d'inscription : 16/11/2006 Nombre de messages : 7217 Nom RR (IG) : Ardarín Localisation : Vaudemont
Champs et Metier : Forgeron Voie : Etat Poste(s) au Castel : Vieux
- :
| Sujet: [IV/ B/Théologie -Saints et Saintes de Lorraine] "Sainte Jeanne d'Arc" Mar 12 Fév 2013 - 21:40 | |
| Le Saint Patron de la Lorraine est Saint Nicolas, cela ne fait aucun doute. Mais ce que peu savent c'est qu'il y a aussi une autre sainte, qui elle, n'est pas patronne, mais qui est néanmoins lorraine ... Une jeune femme qui grandit à Domremy ... Un village fort peu connu certes. source - Citation :
- Hagiographie de Sainte Jeanne d'Arc
Chapitre I : l'Enfance de la Sainte C'est en l'an de grâce 1412, durant un pénible mois de janvier que naquit Jeanne, en Lorraine à Domrémy. Ce petit village dont l'histoire chaotique l'avait fait dépendre de différentes suzerainetés, se situait de part et d'autre de la Meuse, définissant ainsi l'appartenance à l'un ou l'autre Royaume. Par chance pour le Royaume de France, Jeanne d'Arc, fille de Jacques d'Arc et d'Isabelle Romée, était née du côté du barrois mouvant; pour faire simple, chez les Français. Ses arrières grand-parents avaient fuit l'invasion anglaise du Royaume de France et s'étaient réfugiés dans le Saint-Empire, mais sa famille était toujours restée attachée à ses origines françaises. Jeanne naquît donc un 5 janvier, et l'on raconte qu'au moment de sa naissance dans la curieuse petite maison à la forme incertaine, la vile tempête de neige qui sévissait au dessus du village se calma soudainement, et que tous les moutons bêlèrent en cœur... Dès son plus jeune âge, l'enfant montrait une douceur et un amour incomparables, pour les gens comme pour les bêtes. Elle savait apaiser les brebis lors de leurs mises bas, et mener les troupeaux aux pâtures avec une aisance toute particulière. Mais Jeanne était surtout très pieuse et vertueuse, à tel point qu'elle passait pour être une vraie dévote, toujours vierge au jour de ses 13 ans alors que ses petites camarades du village étaient déjà toutes mariées ou promises.
Chapitre II : Où l'enfant est guidée par Saint Michel jusqu'au Roy Lévan II Ce fut en mars de sa treizième année que l'enfant entendit la voix de Michel, Archange de la Justice, l'enjoignant a délivrer le Royaume de France du joug Anglois. Cela ne la surprit pas plus que ça, car sa piété n'avait d'égale que sa candeur. Durant 4 années, elle médita sur ces paroles et en 1429, alors que partout en France se répandait la rumeur que le royaume serait délivré par une jeune fille venue de Lorraine, elle se rendit à la cour du Roy afin de lui demander audience.
Le Roy, Lévan II, hésita durant trois jours, puis accepta de la voir. Mais pour être sur qu'elle fut bien envoyée par Dieu, il la soumit à une épreuve. Il se déguisa et se mêla aux autres courtisans, demandant à l'un d'entre eux de faire semblant d'être le Roy. La jeune femme ne tomba pas dans le subterfuge et elle reconnut le véritable Roy. Le roi s'agenouilla alors devant la jeune femme, choquant de nombreux courtisans, et lui demanda de le pardonner.
- Citation :
- "Qui suis-je pour tendre un piège à une jeune femme innocente, qui vient m'offrir son aide, alors que j'entends mon peuple qui me crie qu'elle est l'envoyée de Dieu?
Je suis couvert de honte." Et Jeanne lui répondit : - Citation :
"Mon sire, vous avez été choisit par Dieu pour guider le royaume et moi pour le délivrer, mais le Sans Nom revêt bien des formes et je ne peux vous en vouloir de prendre ce genre de précautions. Qui suis-je moi, pour vous reprocher de protéger le bien le plus précieux de votre peuple, à savoir son roy, vous mêmes ? "
Lévan II et Jeanne s'entretinrent ensuite longuement en privé et il lui confia alors une armée pour délivrer Orléans alors sous siège, lui demandant d'épargner l'ennemi chaque fois qu'elle en aurait l'occasion en lui proposant de se rendre, ce à quoi Jeanne répondit que c'était de toutes manières son intention.
La population reçut la jeune femme avec enthousiasme, voyant en elle un espoir de jours meilleurs, la réponse à leurs prières. Une grande messe eut lieu et tous purent constater sa dévotion et sa pureté.
(Jeanne d'Arc à Chinon)
Chapitre III : Où Jeanne devient une guerrière pieuse Ses frères l'ayant rejointe, elle peut maintenant partir bouter les Anglois hors de France ! Elle porte une armure rutilante, et un étendard blanc sur lequel figurent les symboles du Roy Lévan II. Elle arrivé à Orléans, accueillie par les clameurs des villageois et redonne courage et foy aux soldats. Alors que ses capitaines voulurent partir à l'assaut des assiégeants anglais sans attendre, Jeanne se rendit devant l'armée ennemie, pour parler au commandant des troupes anglaises. Conrad XIXième du nom, Duc de Sussex. Elle lui proposa de lui laisser la vie sauve, à lui et à ses hommes, s'ils quittaient tous le royaume de France sans tarder.
Mais l'homme prit la jeune femme de haut et lui répondit en ces termes.
- Citation :
- "Qui es-tu femelle pour oser me parler ainsi ? Toi qui n'est qu'une gueuse, une roturière, tu oses t'adresser à moi qui suis bardé de titres ? Ne sais-tu donc pas que la seule force qui existe en ce monde est celle de la violence? Ma famille a éliminé tous ses ennemis, sans aucune morale, aucun scrupules, nous avons pillé, volé, assassiné et se faisant nous nous sommes couverts de titres. Et toi qu'as-tu ? qui es-tu ?
Une pucelle, qui gardait des moutons, et en garde maintenant d'autres, en armure. Retourne dans ta ferme, gueuse, tu n'es pas digne de me parler. Tu n'es qu'une buse, alors que je suis paon." La jeune femme, qui guidée par ses sentiments aristotéliciens avait voulut faire preuve de charité et de compassion envers les ennemis du Royaume de France, comprit alors pourquoi Dieu l'avait guidé ici.
Les armées anglaises vivaient dans le péché. Leurs chefs avaient perdu de vue les vertus aristotéliciennes, avides de choses matérielles, ignorant les sages enseignements de Christos et d'Aristote sur l'amitié Aristotélicienne, considérant les femmes comme inférieures aux hommes, volant, pillant, ils étaient devenus les esclaves de la bête sans nom.
Alors, Jeanne se tourna vers son armée, prit l'étendard royal, et se jeta dans la bataille contre les anglais.
Terrifiés par la fougue de la jeune femme, ils furent défaits, levèrent le siège et s'enfuirent. Jeanne poursuivit l'armée anglaise, accomplissant le dessein de Dieu, et au fur et à mesure qu'elle remontait vers le nord, la population sur son passage scandait : - Citation :
- "Sainte Menehould ! Sainte Menehould !"
Chapitre IV : le Sacre du Roy La ville de Troyes, ville symbolique par l'humiliant traité, fut prise aussi. On arriva enfin à Sainte Menehould en Juillet 1429. La garnison bourguignonne quitta la place forte et on put enfin sacrer le Dauphin en présence de son père Lévan II. Jeanne était debout près de l'Autel représentait le peuple de France. C'est un signe fort adressé à tous : le Roy est fort, et le Royaume de France vaincra quoi qu'il arrive, car il est soutenu et approuvé par le Très-Haut ! Par ce sacre, le roi Lévan II renoua aussi avec la tradition des premiers rois francs, dans laquelle les rois faisaient sacrer leurs fils de leurs vivant afin d'assurer la pérennité de la dynastie et la continuité de la monarchie française. De fait le traité de Troyes devint désuet. Et la France retrouva ses véritables maitres.
Chapitre V : le martyr Fort de ses exploits, Jeanne voulut toujours aller de l'avant. Elle insista pour continuer la lutte, mais depuis le sacre, de plus en plus de capitaines et de seigneurs la jalousait et la ralentissait dans ses démarches. Impatiente, elle décida fin Aout d'attaquer Paris, mais rien n'était préparé. Elle n'en persista pas moins, mais hélas dut abandonner. Compiègne qui avait ouvert ses portes à Jeanne fut assiégé par les bourguignons. Se portant à leur secours, Jeanne fut faites prisonnière non sans avoir résisté avec courages aux lames ennemies. Livrée aux anglais, ces derniers l'enfermèrent à Rouen pour y être jugé. Durant son procès qui durera trois mois, elle fut interrogée très rudement, mais tiendra bon, malgré son enfermement durant des mois dans les geôles anglaises et leurs conditions de détention extrêmement pénibles. On dit que durant son sommeil, elle murmurait le nom de "Clarisse" et qu'elle entendait des bêlements... Ses juges ne parvenant pas à trouver de chef d'inculpation valable, elle fut finalement condamnée pour hérésie et sorcellerie, car elle était vêtue comme un homme. Ile remettaient de surcroît en question les voix qu'elle entendait, selon eux, la Créature sans Nom parlait à travers elle. Elle sera alors considérée comme hérétique ! Elle fut brulée place du vieux marché. Et afin qu'il ne reste rien de son corps, le cardinal Anglois fit brûler ses restes deux fois supplémentaires... Le bourreau qui mit le feu se trouva mal et fut emmené par ses compagnons, il déclara plus tard :
- Citation :
- "J'ai vu de sa bouche, avec le dernier soupir, s'envoler une colombe..."
Puis plus tard, un secrétaire du roi d'Angleterre qui assista à la scène déclara en revenant à Londres :
- Citation :
- "Nous sommes perdus; nous avons brulé une sainte !!"
Jeanne avait donné l'élan et rompu le charme de la mauvaise fortune. Lévan II, par de grands capitaines et d'habiles négociations, acheva la délivrance du pays. Pour mettre fin à l'alliance anglo-bourguignonne, il fit quelques concessions à Philippe le Bon : quelques villes aux abord de la Somme, des comtés de Mâcon et d'Auxerre, etc. Le traité d'Arras confirma la réconciliation entre armagnacs et bourguignons en 1435.
Chaptire VI : La réhabilitation
Bien des années après son martyr, Jeanne était toujours vue officiellement comme une hérétique alors que sa sainteté ne faisait aucun doute aux yeux du peuple.
Un jour de mai 1457 aux abords de Rouen, le berger Paul Ochon était parti à la recherche d'une de ses brebis égarée. Celle-ci était tombée dans la Seine lorsqu'il la retrouva. Le berger tenta de la sauver, mais il manqua de se noyer.
Alors qu'il récupérait son souffle, le cœur meurtri de douleur de voir sa chère brebis emportée par le courant, il vit une jeune femme, toute de blanc vêtue sortir de l'eau, elle prit la brebis dans ses bras et la ramena sur le bord de la rive près de son berger.
Le berger lui demanda son nom et voulut la remercier, mais elle répondit Jeanne, et s'évanouit dans les airs.
Beaucoup au village pensèrent que le brave Paul, un peu porté sur la bouteille avait eu une illumination, mais ceci suffit pour qu'un procès en réhabilitation soit ouvert à Rome.
De nombreux témoignages de miracles furent recueillis, ainsi que sur ses derniers instants dans sa cellule et sur le bûcher auprès des témoins encore en vie. Les principaux responsables de son martyr étant morts les uns après les autres moins d'un an après son décès, dans d'étranges circonstances, ceux-ci ne purent être entendus, mais il y eu assez d'éléments recueillis pour permettre au tribunal ecclésiastique de travailler.
Il apparut vite aux yeux du tribunal ecclésiastique chargé de revoir le procès que Jeanne avait accomplit plusieurs miracles pour la population et qu'elle méritait, tant par sa vie chaste et pieuse que par ses actes le statut de Sainte.
Ainsi la mémoire de Jeanne fut restaurée, et elle est maintenant fêtée le 29 février. |
|