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Rochelle attendit d'être seule avant d'entrer dans le Cénotaphe. Elle s'avança jusqu'au portrait et regarda pendant un très long moment celui qui fut un second père pour elle. Elle sentit son cœur se serrer devant le visage figé d'Ardarìn. Le baron lui manquait énormément, lui qui l'avait élevé et l'avait formé pour qu'elle serve la Lorraine à ses côté s'en était allé.

La jeune femme dut faire appel à toute sa volonté pour détacher son regard du portrait. Elle balaya rapidement des yeux les deux autres portraits représentants deux des ducs de Lorraine. Elle ne les avait pas connu et en remerciait le ciel, car chamboulée comme elle était devant le portrait de feu son tuteur, elle ne voyait pas comment elle aurait pu donner le change si son émotion avait du être le triple de ce qu'elle était.

Il n'était pas toujours facile pour Rochelle de faire celle qui ne ressentait rien, et n'avait pas de cœur, et plus les années passaient et plus la tâche qu'elle s'était donnée semblait encore plus difficile. Pourtant, elle s'y tenait farouchement, y voyant la une question de survie.

La jeune femme releva une nouvelle fois les yeux sur le portrait d'Ardarìn et lui sourit. Elle lui envoya un baiser de la main et fut heureuse que le baron ait été un des rares hommes auquel elle ait témoigné de l'affection lorsqu'il était encore en vie.

Enfin elle promena son regard dans un coin de la salle. Elle ne tarda pas à repérer ce qu'elle cherchait. Le livre d'or était posé bien en évidence sur une sorte de pupitre en bois.

Rochelle eut une pensée pour la Duchesse qui avait eu là une charmante et judicieuse idée, et songea qu'il y avait encore de "grandes" personnes en Lorraine.

La spinalienne s'approcha du pupitre et prit la plume qui était posée à côté du livre d'or. Elle réfléchit quelques instants puis écrivit:

Citation :

A ceux qui fouleront ce sol,
Dans un présent sans passé ni avenir,
Plongés dans une éternité de souvenirs
Vers ceux là ma pensée s'envole...

Et j'aimerai leur dire,
je voudrai qu'ils sachent,
que ce baron qu'ils admirent
avait un sacré panache!

A ceux qui figurent et figureront icelieu
ces portraits connus ou inconnus
que la Lorraine a et aura reconnu
et vers lesquels nous levons les yeux

A ceux là j'aimerai qu'il soit dit
que je ne les oublie pas!
Allez en paix mes amis,
La Lorraine vivra!

**RdN**

Rochelle reposa la plume et resta un long moment songeuse avant de se décider à quitter les lieux. Elle n'osa lever les yeux vers le portrait d'Ardarìn, ne voulant pas avoir l'impression de lui dire "Adieu" une nouvelle fois.
Elle sortit du Cénotaphe plus émue qu'elle ne l'aurait cru, et se promit d'y retourner, mais pas tout de suite...Elle laissait la vie lui fixer rendez-vous, pour l'heure elle n'aspirait qu'à retrouver ses enfants et les serrer très fort dans ses bras.

Timidement, Hervius fit une entrée. D'un pas silencieux, il s'avança. Ce lieu magnifique et majestueux, inspirait le respect. Doucement, il prononça ces quelques mots.
La Lorraine peut être fière de ces gens qui ont fait et font la fierté de notre duché.
Même si je n'ai connu aucun d'eux. Je ne peux que m'incliner (Il fit le geste ), avec respect devant les portraits de ces grands personnages.
Ayant fini, il revint sur ses pas. Puis, sortit du cénotaphe, avec une certaine fierté.

Guise, le peu de temps disponible qu'il avait devant lui, alla jusqu'à l'entrée du cénotaphe, afin d'écrire, oh bien sur pas un roman, mais quelques pensées, qui, nulle nécessité avait s'ils pouvaient les lire de Là Haut, était pourtant un clin d'œil inévitable.


Prenant sa plume, il écrivit ces quelques lignes:

Citation :

-A toi, feu mon Oncle BigM, premier VF à avoir accédé sur le trône de Lorraine, malgrès le vent mauvais, c'est à l'homme politique courageux, et talentueux que je m'adresse.
A jamais ton nom restera inscrit dans l'Histoire de la Lorraine.
Puisses-tu reposer en paix depuis que tu nous a tragiquement quitté il ya près d'un an.
Ta famille te regrette et te salue.

-A toi, feu mon ô combien regretté Ardarin, toi mon formateur à qui je dois tant, toi mon indéfectible ami, toi mon frère d'esprit politique.
Chaque jour qui passe me fait regretter ton absence, ce vide immense que tu as laissé auprès de tes proches.
Je t'aimais comme un frère, et la mémoire Lorraine pleure chaque jour la perte d'un des plus grands hommes d'État ayant foulé le sol lorrain.
Puisses tu reposer en paix depuis ta disparition, tu nous manques à tous.

"A un de ces jours l'artiste".

Sylvan entra dans le cénotaphe, il fût attristé de voir ces grands hommes qui étaient représentés là car la Lorraine avait besoin de personnes de leur trempe...

Il décida de prendre sa plume et d'écrire quelques mots sur le livre d'or laissé ici à la disposition des lorrains.

Il lut les quelques lignes que certains avaient écrit avant lui puis ajouta de sa plume...

Citation :

A vous, Bigmetal dict le dédaigneux, merci d'avoir régner ainsi car je suis arrivé ici durant votre mandat et sa qualité m'a doné envie de rester ici...

A toi, cher Ardarin dict l'intendant de Lorraine, merci pour tout ce que tu as pû faire pour mon frère ou moi-même et repose en paix en sachant qu'ici bas, personne ne t'oubliera...

Sylvan rangea ensuite sa plume et pris lentement le chemin de la sortie en contemplant ces grands hommes qui étaient là...